Les sept greffiers affiliés au Syndicat autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) poursuivent leur grève de la faim pour la neuvième journée consécutive. Les membres du bureau fédéral des travailleurs du secteur de la justice dénoncent, à travers leur action, les dépassements exercés par la tutelle qui a, au lendemain de la grève observée le 10 avril dernier, suspendu 34 grévistes de leurs fonctions. Contacté par le temps d'Algérie, Mourad Ghadia, président de la Fédération des travailleurs de la justice, a affirmé que le secteur de la justice a transgressé la loi en privant les travailleurs d'exercer leur droit légal, à savoir le droit syndical. «Le ministère de la Justice ne cesse de clamer haut et fort des réformes, et au même moment, réprime toutes les actions de protestation pacifiques et légales», a dénoncé encore une fois le même syndicaliste. Il rappelle, toutefois, que la grève nationale a été initiée pour dénoncer la précarité des conditions socioprofessionnelles liées au régime indemnitaire et au statut particulier des greffiers. Le débrayage a été sauvagement réprimé, selon M. Ghadia, qui a affirmé que les grévistes ont été violemment tabassés par les forces de l'ordre. Selon lui, la tutelle a tout fait pour casser ce mouvement largement suivi à l'échelle nationale. Il a interpellé, par la même occasion, les pouvoirs publics afin de prendre en charge leurs revendications socioprofessionnelles. La Fédération nationale des greffiers a appelé par le biais d'un communiqué du Snapap «tous les travailleurs du secteur de la justice à relancer l'action de protestation et soutenir leurs collègues grévistes de la faim». Le Snapap dénonce, via un communiqué de presse, les «dépassements» opérés par le ministère de la Justice, notamment les interpellations, les arrestations et les emprisonnements dont ont fait l'objet les syndicalistes.