La contre-performance de jeudi a sonné le glas de la « dream team » constituée à coups de milliards. Cet onéreux et ruineux « investissement » à la fois s'avère être, au fil des journées, qu'un feu de paille. L'Entente et ses « stars » grassement payées ont déçu les milliers de supporters qui déchantent. Parti pour jouer le titre, le onze phare de Sétif, n'ayant d'yeux que pour le budgétivore, revoit, en cours de route, ses ambitions à la baisse. Les « noms », qui n'ont jamais formé une équipe compétitive, n'ont pas été à la hauteur des espérances des fans et des pactoles perçus pour, uniquement, une seule et piètre saison. Face au MCO qui était largement à la portée, les Ententistes ne se sont hélas pas donnés à fond. La hargne, la combativité et le désir de se défoncer pour renverser la situation ont, encore une fois, fait défaut aux partenaires de Maïza. Ce semi-échec relègue le « milliardaire » onze à la 7e place derrière certains clubs n'ayant, faut-il le rappeler, pas ses moyens. Avec une judicieuse politique, axée sur des jeunes « anonymes », le PAC, un promu, devance de cinq points l'Entente possédant pourtant de nombreux arguments de réussite. L'échec de jeudi, un de trop, compromet les chances de l'Aigle noir, qui n'est plus certain d'occuper la 3e place qualificative à une joute internationale. Cette situation résulte de la politique basée essentiellement sur les « vedettes », dont le rendement n'a pas atteint le niveau des millions récoltés. Pis, certaines recrues sont payées pour ne rien faire. Hormis, Maiza, Deffnoun, Yakhlef et Keita, les autres n'ont pas apporté le plus attendu par les socios qui braquent leurs regards vers la capricieuse Dame Coupe. Des joueurs comme Rais et Derradji notamment sont sous-utilisés, et ce, comparativement à d'autres n'ayant, en dépit des chances offertes, rien prouvé. Le mercato n'a pas été bien géré par les recruteurs du club qui ont, avec les histoires des Benouadih, Yulu et les autres étrangers, donné de faux espoirs à leurs fans. Après un long et coûteux séjour à Aïn El Fouara, les deux joueurs précités sont soudain « libérés ». Le problème de qualification est l'argument avancé par le club sétifien. Les joueurs sont d'un avis contraire. « On m'a fait poireauter pendant un mois et demi, pour me signifier, en fin de compte qu'ils ne peuvent me qualifier. Cette histoire ne tient pas la route. D'autant qu'on m'a fait signer un contrat de 18 mois », dira Yulu, Congolais de père et Angolais de mère. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la situation financière du club, qui a prôné la politique du recrutement tous azimuts, est au rouge. Pour équilibrer son budget, le club n'a pour l'heure qu'une seule alternative : obtenir des résultats. Pour atteindre un tel objectif, Serrar qui a misé gros sur les « vedettes » doit trouver la recette magique devant remobiliser un groupe en manque de... cran