Le rideau du championnat est tombé. L'heure est au bilan. Celui de l'Entente est, le moins qu'on puisse dire, négatif. Car les objectifs tracés en début de saison n'ont pas été atteints. Les vedettes engagées à coup de milliards ont plus que déçu les milliers de fans qui s'attendaient à un bien meilleur résultat. D'autant que plus de 14 milliards ont été dépensés. La quatrième place qui permet au onze ententiste de disputer une deuxième compétition internationale en deux ans ne console pas les supporters. La mauvaise préparation de l'intersaison, qui s'est pourtant déroulée à Vichy (France), est dans une certaine mesure à l'origine de la mauvaise entame de la « dream team ». Le rendement quelconque des « stars » libérées lors du mercato a trahi l'aigle noir qui a raté sa saison lors de la phase aller. L'attitude de certains cadres, n'étant professionnels que lorsqu'il s'agit de dû, a beaucoup perturbé un collectif ne jouissant pas des mêmes droits : « Les joueurs n'étaient pas sur le même pied d'égalité. Ce qu'on tolérait pour certains était interdit pour d'autres », nous confie sous couvert de l'anonymat un joueur n'ayant à l'instar d'autres pas apprécié les deux poids et deux mesures des dirigeants. Engagé pour décrocher le titre, le groupe, termine donc et au grand dam des supporters et sponsors, à la quatrième place. Ce résultat n'a pas été du goût de l'un des principaux sponsors du club : « Le groupe SADI qui a mis cette année le paquet se retire, d'autant que les objectifs tracés (titre ou coupe d'Algérie) n'ont pas été atteints », dira Walid, le représntant du groupe, Safcer, l'autre sponsor majeur n'abonde pas dans le même sens : « Le club est à la croisée des chemins. On ne doit pas lui tourner le dos dans pareilles conditions. Mais pas à n'importe quel prix », dira Amar Sekllouli, le PDG de l'entreprise, qui n'est dit-il pas disposé à donner aussi facilement quitus au boss, sommé par les Ententistes à rectifier le tir et en matière de gestion notamment. La ruineuse saison a engendré des dettes qui s'élèvent, nous dit-on, à plus de 40 millions de dinars. En sus des 11,2 millions de dinars représentant le dû des joueurs et de l'entraîneur en chef. Belhout qui a, faut-il le rappeler, réalisé un travail de titan. Le recrutement du Belge qui maitrise bien son sujet est l'un des rares points positifs d'une saison à mettre aux oubliettes. Pour garder des cadres en fin de contrat et recruter les joueurs ciblés, l'Entente, doit, nous dit-on, mettre sur la table plus de 50 millions de dinars. Le président du club n'ayant en la matière pas les coudées franches, trouvera-t-il les pourvoyeurs en mesure de financer l'opération ? Le transfert de certains cadres toujours sous contrat, de Hadj Aissa invité à subir des tests avec l'équipe réserve du Real Madrid, est une option qui n'obtient pas l'aval des supporters, inquiets pour l'avenir du club miné par des querelles internes...