Pour la DLEP, les daïras doivent revoir les dossiers des bénéficiaires et compléter certains d'entre eux alors que les APC espèrent voir la situation se débloquer au niveau de la DLEP. Des bénéficiaires d'une aide financière destinée à la réhabilitation des habitations rurales, répartis sur les 52 communes de la wilaya, attendent depuis 2009, date du lancement du programme, que la direction du logement, des équipements et de la population (DLEP) leur signe enfin des décisions. Après avoir été validés par les commissions des daïras, 1047 dossiers demeurent, depuis, sans aucune suite. Désespérés, les bénéficiaires ont frappé à toutes les portes, à commencer par celles des P/APC de leurs communes respectives, en vain. Des écrits ont même été adressés au wali de Béjaïa. «Nous nous sommes entretenus plusieurs fois avec le maire de notre commune ainsi qu'avec les services de la SUCH pour nous informer de l'état d'avancement de nos dossier […] Nous avons également saisi le Chef de daïra et la DLEP mais, aucune suite ne nous a été donnée» notent, dans leur requête, les 23 demandeurs d'aide financière dans la région d'Amizour. Pour rappel, le ministère de l'habitat avait accordé un quota de 1047 aides suite à une forte demande, enregistrée depuis l'arrêt de la formule «aménagement extension». Seulement, la procédure qui a suivi la notification de 2009 n'est parvenue à la DLEP qu'en mois de mai 2010. «Ils (les bénéficiaires, ndlr) ont cru que c'était comme l'ancienne procédure mais cette nouvelle impose la vérification de la structure ainsi que les étanchéités et accentue sur les finitions externes des bâtisses» explique M. Debah, chef de service Logement à la DLEP de Béjaïa. Les services de la DLEP avaient sollicité le ministère pour la réalisation de ce programme sous l'ancienne formule et ont obtenu une dérogation le 12 juin 2011 mais la tutelle insiste sur l'achèvement de la partie extérieure des habitations. Aussi, le bureau d'études chargé d'établir les fiches techniques est désormais choisi par la DLEP. «Un cahier des charges a été fait en ce sens et un cours est lancé pour le choix du bureau d'études» nous dit-on à la DLEP. Cependant, deux avis d'offres ont été infructueux. De son côté, le wali a demandé aux chefs de daïras de respecter les nouvelles mesures mais les bénéficiaires estiment «qu'ils ne sont nullement concernés par la circulaire n°291/MHU/DGHC du 25 mai 2010» qui détermine la procédure à suivre. «Les dossiers validés définitivement par la commission de daïra le 22 mars 2010 ne sont renvoyés à l'APC que le 18 mai 2011 pour exiger de se conformer à la circulaire du 25 mai 2010» font remarquer les signataires d'un PV de réunion entre les bénéficiaires et le P/APC de la commune d'El Flaye. Pour la DLEP, les daïras doivent revoir les dossiers des bénéficiaires et compléter certains d'entre eux alors que les APC espèrent voir la situation se débloquer au niveau de la DLEP. En attendant une coopération entre les différents organismes, se sont les bénéficiaires, des démunis faut-il le préciser, qui payent le prix de cette anarchie.