S‘agit-il d'incompétence dans l'utilisation des équipements ou de mauvaise gestion dans l'acquisition d'un matériel inadéquat? Les deux incinérateurs de déchets hospitaliers installés, respectivement en 2009 et 2011 dans les établissements publics hospitaliers, Dr Okbi et Ibn Zohr, du chef-lieu de wilaya, en plein centre-ville, sont pointés du doigt, non seulement par les riverains, mais aussi par la direction de l'environnement. Les gaz toxiques qui s'échappent de ces installations, incommodent sérieusement la population à telle enseigne que des plaintes ont été déposées dans le but de procéder à leur délocalisation. La direction de l'environnement n'a pas fait, quant-a-elle, dans la dentelle, en exigeant des utilisateurs, la mise à l'arrêt pur et simple de tous les équipements défectueux se trouvant sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Guelma. Mais rien de concret, à ce jour, n'a été décidé, malgré la réglementation en vigueur, en particulier la loi 01-19, du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets, ainsi que le décret exécutif 03-478, du 9 décembre 2003, définissant les modalités de gestion des déchets d'activités de soins. Selon l'avis de professionnels en la matière, une mauvaise manipulation des incinérateurs serait à l'origine de la pollution dénoncée. En clair, il n'y a pas de tri sélectif des déchets au niveau des hôpitaux. Les agents chargés de l'incinération brûlent, en plus des déchets générés par les soins, le tout-venant: bouteilles en plastique, pot de yaourt, nourritures, etc. Ajoutons à cela, le temps imparti à l'incinérateur pour atteindre la bonne température, très souvent ignorée, par les manipulateurs. Ainsi, les déchets ne seraient que difficilement détruits avec de fortes émanations toxiques. Pour parer à la situation, la direction de la santé et de la population aurait dans ses objectifs l'acquisition, au courant l'année 2012, d'une station de banalisation destinée à l'hôpital Dr Okbi. Cet équipement est spécialement conçu pour le broyage et la stérilisation des déchets provenant des activités de soins à risques infectieux. Enfin, seule une question reste en suspens: Pourquoi alors avoir acquis des incinérateurs pour les hôpitaux de Guelma, Bouchegouf (2008), Oued Zenati (2011) et Aïn Larbi (2011) (ce dernier n'a jamais fonctionné par absence de gaz naturel dans cette commune), pour finalement se avoir recours à ce qu'il y a de mieux.