Malgré les différents appels adressés aux autorités locales, la situation perdure. Le visiteur se rendant dans cette localité est vite propulsé dans une réalité dominée par la saleté et les odeurs nauséabondes provenant de l'oued. Prenant leur mal en patience, les habitants ne savent à quel saint se vouer. Malgré les différents appels adressés aux autorités locales et aux services concernés, la subdivision de l'hydraulique d'El Harrach et Netcom, aucune intervention n'a été enregistrée. Pis ! La situation de cette agglomération dépassant les 35 000 habitants empire de jour en jour. Aux eaux usées drainées à travers le lit de l'oued, tout en dégageant des émanations pestilentielles, s'ajoutent les monticules d'immondices qui se forment à plusieurs endroits, faute de ramassage régulier des ordures ménagères par Netcom. «Auparavant, ces désagréments étaient occasionnels. Actuellement, les eaux de rebut rejetées par les canalisations des nouvelles cités implantées à l'Appreval et à Kouba se déversent carrément dans l'oued, puis s'écoulent à ciel ouvert. En plus des mauvaises odeurs, qui, malheureusement sont devenues notre lot quotidien, nous sommes exposés aux maladies dermiques et aux maladies à transmission hydrique. En examinant mon fils, j'ai remarqué que certaines parties de son corps sont couvertes de boutons. J'ai été contraint de ne pas l'envoyer à l'école. Au niveau du centre de santé, on m'a signifié que ces éruptions cutanées proviennent d'un contact avec les eaux usées», a déclaré M. Rezak, dont l'habitation est située à proximité du cours d'eau. De crainte de voir les jeunes sportifs subir les effets découlant des eaux usées, les représentants des associations sportives recommandent aux adhérents de ne plus fréquenter le stade situé en bordure de l'oued. «En allant chercher la balle tombée à l'eau, les enfants sont en contact direct avec l'eau viciée. Ils pourraient facilement contracter une maladie dermique, une conjonctivite ou avoir des embarras gastriques. C'est pour cette raison que nous préférons les éloigner de ce terrain de foot. De temps à autre, nous les emmenons ailleurs, dans d'autres stades, pour leur permettre de pratiquer leur sport favori», a indiqué M. K, représentant d'une association sportive locale. Les autres catégories, considérées comme les plus exposées aux risques provenant de cette source endémique, sont les écoliers et les collégiens dont les établissements respectifs sont situés à proximité de l'oued. D'après un membre de l'association des parents d'élèves, les enfants scolarisés au niveau des écoles Halet Akli et Aïssa Kouici, ainsi que les collégiens relevant du CEM Haï El Badr ne sont pas à l'abri, ils sont confrontés aux mêmes risques. «Certains élèves présentent des lésions cutanées sans doute favorisées par la détérioration des conditions d'hygiène de l'environnement des écoles. Nous saisissons cette occasion pour lancer un cri de détresse, à travers lequel nous demandons une intervention efficace des élus locaux et des services de l'hydraulique pour mettre fin au feuilleton périlleux des eaux usées guettant les écoliers ainsi que les riverains. Nous demandons également la réparation des murs de soutènement et des barrières de sécurité», a soutenu ce parent avec dépit. En cette fin de semaine, le sujet est devenu tellement récurrent. Dans les points de chute où se rassemblent les habitants de la localité, certains jeunes menacent de recourir à la fermeture des voies principales de circulation si les services continuent à faire la sourde oreille.