Au FLN, on ne sait pas quoi dire sur le cas Mezrag. La dernière sortie sur la chaîne satellitaire Al Arabiya basée à Dubaï de l'ancien chef de l'AIS a mis dans l'embarras les cadres de ce parti. Contacté samedi par téléphone, Saïd Bouhedja, membre du bureau exécutif du FLN, dit n'avoir pas eu connaissance d'un quelconque accord avec celui-ci. « Nous n'avons aucun deal avec lui ni avec ses troupes pour qu'ils participent sous la coupe du FLN aux élections législatives. J'aurais quand même été informé si accord il y a », a-t-il lâché d'une voix plutôt perplexe. Il explique qu'au FLN, il faut déjà avoir 5 ans d'ancienneté pour se présenter aux élections législatives. Mais Mezrag est-il en contact avec le parti ? Peut-il intégrer le FLN ? « Je ne pense pas. Nous allons attendre d'abord l'application des textes de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Si la justice l'innocente, je ne sais pas... Politiquement, je ne peux pas vous répondre », a-t-il indiqué avant d'ajouter que « ce n'est pas notre priorité. Le parti ne donne pas de l'importance à ceux qui étaient au maquis. Il a son orientation, celle de rajeunir la base militante en allant vers les étudiants, les femmes... ». Pourquoi a-t-il parlé du FLN et non pas d'autres partis ? « C'est sa politique. Il veut convaincre certains », a-t-il répondu. Convaincre qui ? Pourquoi ? « Certainement les anciens militants du FIS dissous afin de les tranquilliser », a-t-il indiqué. Le FLN, dont la campagne d'adhésion et de réadhésion se poursuit toujours, n'est-il pas intéressé par ce qui reste de la base militante du FIS dissous ? Selon Bouhedja, c'est non. « Nous n'acceptons au sein de notre formation aucun militant ayant déjà adhéré à un quelconque autre parti », a-t-il noté. M. Bouhedja estime que Mezrag « est un chargé de mission » et qu'il est « autorisé à parler ». Pour qui travaille-t-il ? M. Bouhedja ne répond pas. Pour rappel, le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, que nous n'avons pas pu joindre hier, a déjà dit dans une conférence de presse que son parti a suffisamment de militants pour se passer de Mezrag et de ce qui reste de la base de l'ex-FIS.