Les faits remontent à 2003 quand 11 éléments du staff exécutif de la wilaya et de l'APC se sont rendus coupables de plusieurs infractions administratives. Le verdict sera connu le 3 juin prochain. Trois ans de prison ferme ont été requis, hier, par le tribunal de Constantine, contre Djilali Arar, ex-wali d'El Tarf, pour «corruption, extorsion de fonds, détournement et dilapidation de deniers publics» dans les affaires du lycée de Chbaïta, du mobilier scolaire et de l'APC d'El Tarf. Cinq ans de prison ferme assortie d'une amende de 500 000 DA ont été également requis à l'encontre de Mohamed Mekhnine (DLEP) et de deux fournisseurs d'équipements scolaires privés ; 2 ans de prison ferme pour le magasinier de l'APC et 6 mois de prison ferme pour le DAL, le président de l'APC d'El Tarf et certains cadres des directions locales. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à 2003 quand 11 éléments du staff exécutif de la wilaya et de l'APC se sont rendus coupables de plusieurs infractions administratives. L'ex-wali avait ordonné le transfert de 10 milliards de dinars du budget de l'APC pour réaliser des projets d'aménagement et d'équipement au niveau du siège de la wilaya. Appelé à la barre, le prévenu a déclaré qu'il avait été obligé d'effectuer cette opération afin de couvrir le déficit de la wilaya induit par les dépenses qu'avait nécessitées la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Je suis victime d'un complot, je ne pouvais pas faire autrement, c'était mon devoir de gérer les services publics», s'est-il défendu. Les autres accusés ont nié en bloc toutes les accusations de «passe-droit, favoritisme et non-respect du code législatif». «J'ai appliqué le code des marchés publics dans toutes les transactions, sans aucune irrégularité ni à l'ouverture des enveloppes ni à l'étude des propositions», a protesté le DLEP.Les autres mis en cause, quant à eux, ont assuré qu'ils n'ont fait qu'exécuter les ordres de leurs supérieurs. Les avocats de la défense ont plaidé l'innocence de leurs clients, lesquels «n'ont enregistré aucune trace de détournement de fonds sur leurs comptes personnels». Un des avocats a qualifié les faits de «simples interventions des services publics pour le développement du cadre de vie des citoyens de la wilaya». Selon la présidente de la cour, le verdict sera rendu le 3 juin prochain.