L'un des nombreux entrepreneurs qui avaient participé à la réalisation du lycée Chbaïta Mokhtar (Dréan, El Tarf), le nommé M.T.M., a été arrêté hier à El Hadjar (Annaba) par les services de police. Il était sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par le juge d'instruction d'EI Tarf depuis le début de l'affaire dite du lycée Chbaïta, il y a trois semaines. Le prévenu était en fuite et exploitait la confusion faite avec son frère handicapé. Cette affaire, l'une de celles qui composent le dossier pénal « wali d'El Tarf et consorts », a déjà mené en prison un technicien de la subdivision des équipements publics de Dréan. Trois autres personnes sont également sous les verrous dans l'affaire dite « du mobilier scolaire ». Le juge a accordé la liberté provisoire à une quinzaine de personnes dans le cadre de ces deux affaires. Nous avons également appris que les cadres de la DLEP et les membres de la commission des marchés, convoqués mardi dernier au siège de la Cour suprême, sont retournés dans leur foyer avec la consigne de revenir ultérieurement. Par ailleurs, demain s'ouvre à El Kala la troisième affaire de ce dossier pénal, celle dite de l'APC d'EI Tarf, qui, dit-on, aura aussi son lot de mandats de dépôt et de mise sous contrôle judiciaire. Il s'agit d'une sombre affaire de partage entre coquins de lots de terrain cédés au mépris de la loi et au dinar symbolique dans les « poches d'urbanisme ». Elle implique des responsables et des agents de la conservation foncière, de l'agence foncière, des domaines et de l'APC. Ces derniers sont également impliqués dans une affaire de détournement pour des projets fictifs de plus de 1 milliard de centimes. « C'est le wali qui nous a donné des instructions », telle est la formule la plus en vogue chez les responsables impliqués depuis que ce dernier n'est plus en mesure de les atteindre. « Cela ne doit pas les dédouaner, car ils ne l'ont pas fait sous la torture », répond la rue.