Fermée à la baignade depuis le début des années 1990, la célèbre côte de Oued Z'hor, située à l'extrême nord-est de la commune d'El Milia, attend de se replonger dans l'effervescence estivale. Si les raisons de sa fermeture sont connues de tous, il n'en demeure pas moins que depuis quelques années le retour progressif à la quiétude a permis de nourrir quelque espoir quant à sa réouverture. Et pour cause, la traversée de la route menant à cette contrée paradisiaque se fait de plus en plus sans le moindre tracas. «Les gens ont repris goût à la vie, ils pêchent en mer et ont une activité agricole des plus normales», témoignent des habitués des lieux.La route, après avoir subi une nette dégradation, a été aménagée, même si le va-et-vient des camions chargés de sable risque encore de lui faire subir le même sort. Au milieu d'une nature luxuriante, la plage de Oued Z'hor apparaît, depuis les hauteurs de la localité de Mechat, telle une bande d'un littoral à explorer. «On ne peut pas s'empêcher d'aller se retremper dans le bain de cette plage, elle est merveilleuse, nous souhaitons son ouverture pour cet été», lancent, avec enthousiasme, des initiés aux secrets de cette côte. Oued Z'hor, seule fenêtre sur la mer de la commune d'El Milia, est le centre d'intérêt des habitants de toute une région. Ceux qui ont fui les lieux à la faveur de la dégradation du climat sécuritaire, il y a vingt ans, ont repris le chemin du retour pour reconquérir les terres abandonnées à proximité de cette plage. Des familles entières, venant surtout de Constantine, ou elles s'étaient réfugiées, ont tâté le terrain depuis l'année passée. Elles espèrent camper cette année, comme au bon vieux temps, à Oued Z'hor, là ou la nature offre une des plus belles vues sur la mer.