La commune de Zaccar, une localité sans histoire, distante de 30 km de Djelfa, est depuis jeudi sous le choc d'une nouvelle qui s'écarte quelque peu des « procédés en usage » en matière de corruption. Son maire se trouve actuellement sous le coup d'une accusation de corruption par un citoyen qui a intenté une action en justice.Abasourdi par ce qui lui arrive indépendamment de sa volonté, le mis en cause crie son innocence, en déclarant qu'il s'agit d'un coup fomenté par cet administré, lequel, selon lui, a agi par esprit de vengeance consécutivement à la décision de l'APC de Zaccart, lui interdisant de puiser l'eau d'un puits, au risque de mettre en péril les capacités de la commune en ressources hydriques. L'accusateur avait précédemment au « délit », déclaré au procureur près le tribunal de Messaâd, que le P/APC lui avait exigé une somme de 30 000 DA en contrepartie d'une délibération approuvant l'exploitation d'une terre agricole « arch » ! Seulement, il y a là une difficulté, selon le maire, à savoir que cette délibération existe déjà et bien avant ce fâcheux événement, au profit d'un tiers par rapport à qui le déclarant ne serait qu'un potentiel acquéreur de la parcelle ! Si dans ce cas, le délit existe effectivement, il en est différemment quant au mobile ! Après l'enquête préliminaire effectuée par la gendarmerie, le maire a été relâché, bien qu'ayant été « appréhendé en flagrant délit » sur la base d'une réquisition du parquet dans le cadre d'un délit provoqué. Une drôle d'affaire qui poursuit son cours, puisque l'infortuné est cité à comparaître en qualité d'inculpé, devant le juge d''instruction près le tribunal de Djelfa, du fait de sa qualité d'officier de police judiciaire. D'aucuns s'interrogeraient sur les raisons qui ont conduit le maire à accepter ladite somme en toute quiétude, alors qu'une incartade entre lui et ce citoyen a eu lieu auparavant ! Aux dires du maire, ce dernier, qui ne réside pas sur le territoire de la commune, est venu dans son bureau en quête de rémission de sa faute, après que l'adjoint au maire a eu à intercéder en sa faveur, pour ensuite exhiber cette somme qui devait couvrir les frais d'une invitation collective chez le premier magistrat de la commune. En somme, une pratique bien de chez les autochtones après tout incident du genre, mais qui a été détournée, selon le P/APC. En plus de la modicité de la somme, par référence à l'importance du service, si tant est qu'il existât, il y a un autre détail troublant, celui d'avoir fait figurer contre sa volonté, l'identité du pseudo corrupteur sur le registre des visiteurs de l'APC ! Le maire qui fait l'unanimité des suffrages positifs dans sa région cite la présence de témoins à toutes les étapes de cette réconciliation déguisée. Sinon, comment expliquer la non- réaction de l'administration en vue de sa suspension et surtout sa non-incarcération, alors qu'il s'agit d'un flagrant délit ?