Devant la persistance du conflit avec certains salariés de l'ex EDIED, le preneur a décidé de porter l'affaire devant la justice. Il a déjà obtenu gain de cause en première instance où les magistrats avaient prononcé l'annulation de ce mouvement. Les travailleurs ont fait appel et le dossier sera de nouveau examiné par la juridiction concernée. Le gérant de la Sarl SENTRAX Electronics, ayant acquis cette entreprise, précisera que 10 employés seulement sur les 29 en place ont suivi cette action de grève. Il dit ne pas comprendre réellement les véritables motivations des grévistes, lesquels d'après lui ont été maintenus à leur poste et sont payés régulièrement. « J'ai même programmé un stage de formation pour les agents techniques avec une prise en charge totale de leur séjour à Bordj Bou Arreridj et de leurs frais de déplacement », dira-t-il. Les protestataires, eux, réclament le paiement de 10% du montant global de la vente et le départ volontaire à raison de deux mois rémunérés par année travaillée. Ils demandent l'annulation pure et simple de la cession de l'entreprise et la reprise de celle-ci par le collectif des travailleurs. Rappelons que l'ex EDIED, devenue entreprise de commercialisation, de réalisation et de maintenance, avait été cédée par le conseil des participations de l'Etat (CPE), le 5 septembre 2005, pour un montant de 9,2 milliards de centimes. Le contrat prévoit la réalisation d'une nouvelle unité de production d'articles électroniques et électroménagers sur le site de l'ancien siège. L'acquéreur s'est engagé, en outre, à maintenir les emplois existants et à en créer 70 autres. « Je maintiens mes engagements et le projet va pouvoir démarrer au début de l'année prochaine avec les effectifs prévus », nous a –t-il déclaré hier. Sur les revendications des grévistes, il fera savoir que celles-ci ne reposent sur aucun fondement juridique ou réglementaire.