L'un des événements les plus importants de la cérémonie d'installation, hier, de la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) est le retour du Front des forces socialistes (FFS) après 10 ans d'absence. Les 27 élus du parti ont été d'ailleurs très sollicités par les journalistes. Le premier secrétaire Ali Laskri, maître Mostefa Bouchachi, Rachid Hallet, Khaled Tazaghart… et Karim Tabbou ont ravi la vedette à d'autres députés du plus vieux parti de l'opposition. Et même à l'ensemble des députés. Ils ont été sollicités sur plusieurs questions : le rôle que jouera le FFS durant cette législature, la crise au sein du parti et les rumeurs concernant son éventuelle entrée au gouvernement. Sur la première question, les élus du FFS ont voulu d'emblée clarifier leurs intentions. «Notre rôle sera de réhabiliter le politique à travers la gestion pacifique des conflits et en étant les relais de nos électeurs et électrices à l'APN», déclare Rachid Hallet. Sur le même ton, le député de Béjaïa, Khaled Tazaghart, assure que les élus FFS ne seront pas comme ceux des autres formations : «Nous allons être les véritables délégués de la population pour rendre l'Etat à la nation.» Le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, a été approché pour avoir des explications sur la situation interne au parti. Les sanctions exigées par le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, contre ceux qui ont eu «un comportement nuisible» sont toujours attendues. Mais Ali Laskri reste prudent : «Nous avons rendu publique cette lettre par souci de transparence. Maintenant, c'est aux instances du parti de décider sur ce qui concerne la situation interne au parti.» Ali Laskri ne commente pas également les rumeurs sur l'éventuelle entrée du FFS au gouvernement : «Ce ne sont que des rumeurs.» En revanche, Mostefa Bouchachi, dont le nom est cité avec insistance comme futur ministre de la Justice, exclut cette éventualité : «Que pèse un ministre dans le système actuel ? Il ne peut rien changer.»