Les chiffres sont édifiants : 3% des écoliers, 17% des collégiens et 30% des lycéens sont fumeurs à Oran. Plusieurs actions et campagnes de sensibilisation seront organisées en fin de semaine à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le tabagisme, qui coïncide avec le 31 mai de chaque année. Dans ce cadre, et pour sa cinquième année consécutive, l'Association d'aide aux malades atteints de cancer, «El Badr», organise, en partenariat avec la Société nationale des transports ferroviaires, une campagne de sensibilisation en direction des usagers du train, notamment ceux empruntant les lignes Oran-Alger. Le tabagisme est la deuxième cause de décès Des équipes de médecins et des membres de l'association procéderont, à cette occasion, à l'installation de comptoirs et à la sensibilisation des usagers et des personnels du rail sur les nuisances du tabac, en sus du déploiement de grandes affiches, de la distribution de dépliants, d'autocollants et autres supports médiatiques. Le tabagisme est la deuxième cause de décès. Il est le premier facteur responsable du cancer des poumons. Quelque 500 nouveaux cas de cancer des poumons sont recensés annuellement à travers le territoire de la wilaya d'Oran. Le chiffre donne froid au dos, si l'on sait que ce type de cancer tue chaque année pas moins de 4 000 Algériens. La prévalence des cancers du poumon, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année, est directement liée à la consommation du tabac dans notre pays. Plus inquiétant, les enfants sont de plus en plus nombreux à fumer, et ils le font de plus en plus jeunes. Selon une récente étude, le tabagisme en milieu scolaire concerne de 3 à 30% des élèves des trois cycles scolaires dans la wilaya d'Oran. Trois pour cent (3%) des élèves du cycle primaire, 17% du cycle moyen et 30% du secondaire sont des fumeurs, selon les résultats de cette enquête menée par le service de la santé scolaire relevant de la direction de la santé et de la population. Les écoliers concernés par cette enquête avouent fumer à l'école aux heures de récréation. L'enquête a révélé que parmi ces jeunes fumeurs actifs, dont l'âge est compris entre 9 à 18 ans, la consommation de cigarettes augmentait avec l'âge. La lutte antitabac en milieu scolaire ne doit pas être «occasionnelle», mais «continue et intégrée» aux autres programmes de surveillance de la santé de l'enfant et de l'adolescent.