Des contractuels du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) maintiennent la pression sur la direction de la SNTF. Ils ont bloqué, hier, à Bordj Bou Arréridj, la ligne ferroviaire Alger-Constantine. C'est leur deuxième action «coup-de-poing» depuis le mois de mars dernier. Debout ou assis sur la voie ferrée, ces jeunes cheminots ont ainsi perturbé la circulation des trains, a-t-on constaté sur place. Le train qui assure la liaison Constantine-Alger est immobilisé à la gare de Bordj Bou Arréridj depuis 9h30 et celui venant d'Alger vers Constantine a été obligé de s'arrêter à El Achir, à 10 km de Bordj Bou Arréridj. Les contestataires, rencontrés sur les lieux, réclament la titularisation de tous les jeunes qui ont travaillé dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. «Nous sommes 96, âgés de 26 à 45 ans, qui avons travaillé durant deux années et nous voulons juste un emploi permanent», disent-ils, en ajoutant que les promesses faites par les responsables, en mars dernier, sont restées lettre morte. En attendant qu'une solution soit trouvée, les responsables locaux ont ouvert le dialogue avec les protestataires et réquisitionné des bus pour transporter les passagers coincés dans les trains aux gares de Bordj Bou Arréridj et d'El Achir. Au moment où nous mettons sous presse, les jeunes sont toujours sur place, occupant la voie ferrée et les trains immobilisés.