Après Ali Boumbar, c'est autour de son prédécesseur, Ali Koudil, ex-PDG de CNAN Group, d'être placé hier sous mandat de dépôt. Ils font partie des 33 cadres ayant été inculpés par le parquet d'Alger pour, entre autres, «dilapidation de deniers publics», «passation illégale de marchés», «corruption», «trafic d'influence» et «violation de la réglementation relative aux mouvements de capitaux de et vers l'étranger». Une demande d'ouverture d'une enquête auprès du juge d'instruction de la 7e chambre du pôle judiciaire spécialisé d'Alger a été formulée par le parquet. Sur la base d'une enquête préliminaire, menée par la Gendarmerie nationale, le juge a entendu, durant plusieurs semaines, 23 cadres qu'il a inculpés. Parmi ces derniers, trois ont été placés sous contrôle judiciaire, dont l'ancien secrétaire général du syndicat d'entreprise et un directeur général d'une filiale. Le reste a été laissé en liberté provisoire, dont l'ancien président du holding (Gestramar) en attendant la fin de l'instruction. Selon des sources judiciaires, l'affaire risque d'aller vers un vrai scandale lié aux circonstances dans lesquelles ont été décidées la vente de certains navires de CNAN Group à l'étranger, la cession d'autres à un privé algérien et à un Saoudien et la vente de billets de transport maritime par une compagnie de transport aérien de droit français. Il y a aussi les opérations de filialisation et les marchés de maintenance et de réparation signés avec des chantiers étrangers.