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Des lendemains sombres pour le pays
Autosuffisance alimentaire
Publié dans El Watan le 03 - 06 - 2012

Croissance galopante de la population, stress hydrique et production agricole aléatoire. En résumé, c'est le constat dressé par des intervenants au 7e forum organisé par le cabinet Emergy, hier, à l'hôtel Sofitel d'Alger.
«Sans le pétrole, on ne pourrait pas faire face à cette situation», souligne Foued Chehat, représentant du ministère de l'Agriculture. Le secteur agricole et celui de l'industrie, qui contribuent respectivement de 10 et 5% dans le PIB, ne constituent pas une alternative aux revenus pétroliers, dont une partie couvre la facture des importations, ajoute-t-il. Selon lui, la surface agricole utile représente seulement 3% du territoire. S'il voit dans la nouvelle politique agricole, entamée depuis 2008, une «stratégie» susceptible de sortir de l'ornière, il énumère un nombre de difficultés. Il s'agit, particulièrement, du problème du foncier, le morcellement des terres agricoles et la rigidité du secteur bancaire. Pour sa part, M. Bouguera, représentant du ministère des Ressources en eau, a évoqué la problématique du stress hydrique qui touche le pays.
L'Algérien consomme une moyenne de 600 m3 d'eau par an alors que la norme internationale, établie par la FAO, se situe à 1000 m3/personne/an. Le potentiel hydrique est estimé à un peu plus de 17 milliards de mètres cubes par an, dont 70% sont destinés à l'agriculture. Toutefois, la pluviométrie a chuté de 30% depuis 1975 en raison du réchauffement climatique, précise Abdelmadjid Attar, ancien ministre des Ressources en eau.
Ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir du secteur agricole. M. Attar se demande, en revanche, si la production agricole évoluera de la même manière que les besoins d'une population dont le nombre atteindrait les 60 millions d'habitants à l'horizon 2050. De son côté, Akli Moussouni, ingénieur agricole, a sévèrement critiqué la politique actuelle du gouvernement. «Le secteur souffre d'un problème de stratégie. On s'est retrouvé à gérer des crises dans un secteur en crise», estime-t-il. Pour cet ingénieur, la planification est biaisée par son incohérence par rapport aux potentialités du pays. C'est le cas de l'occultation du potentiel des ressources naturelles et humaines locales avec à la clé la disparition de «80 produits agricoles», dit-il.
En termes de création d'emploi, cet ingénieur agronome relève une autre tare. «L'Algérie emploie 46% de la population active dans les services, contre 35% dans les secteur de l'agriculture et de l'industrie. Dans les pays qui avancent, on emploie 10% dans services et 60% dans l'agriculture et l'industrie», s'étonne-t-il.
Au final, le secteur agricole, dont la balance est constamment déficitaire, a «capitulé sur le plan international». Pour preuve, l'Algérie importe les sucres à hauteur de 100%, les légumes secs (80%), les huiles végétales (95%), les céréales (70%). «La dépendance vis-à-vis des importations fait que l'Algérie ne peut négocier aucun contrat, aucune entrée dans un marché en position de force», déplore M. Moussouni, citant le cas des négociations avec l'OMC. Selon lui, l'Algérie doit revoir sa copie, en engageant une nouvelle démarche. Il suggère de dégager des stratégies de développement, développer des mécanismes de gestion de l'environnement socioéconomique, promouvoir sans exception toutes les activités agricoles et mettre en œuvre un programme de valorisation des produits algériens destinés à l'exportation.


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