L'isolation thermique des bâtiments n'est qu'un aspect du programme d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique lancé par l'Algérie en 2011 et qui consiste à installer une puissance énergétique d'origine renouvelable de 22 000 MW dont 10 000 pour les exportations et 12 000 pour le territoire national, d'ici 2030. Selon, Sarah Ruschkowski, chef de projet énergie et environnement AHK, c'est un programme «très ambitieux» et «très important» pour les entreprises allemandes. Le fait est qu'il porte sur la réalisation sur «67 projets dont 27 dans le photovoltaïque» et l'Allemagne est connue pour être «un leader mondial dans les énergies renouvelables», dit-elle. Très offensives, les entreprises allemandes ont déjà répondu à des appels d'offres et signé des contrats. Leurs ambitions, selon la représentante d'AHK, sont d'avoir «une plus grande participation dans le domaine du photovoltaïque. Il y a un appel d'offres pour deux tours solaires à 150 MW, et c'est un projet qui intéresse beaucoup les entreprises allemandes». Le lancement de ce programme, bien que tardif, a le mérite de préciser la vision de l'Algérie en matière de développement des énergies renouvelables. «On voit, à travers ce programme, qu'il y a vraiment quelque chose qui se réalise et il n'y a pas seulement une volonté politique derrière, mais il y a aussi le secteur privé qui émerge. Beaucoup d'entreprises se développent dans ce domaine et sont de plus en plus professionnelles», remarque Mme Ruschowski. Au-delà de simples contrats de partenariat ou de marchés, les entreprises allemandes aimeraient bien investir, aux dires de notre interlocutrice, mais il «leur faut les facilités». Selon elle, ce qu'elles réclament serait par exemple «un tarif feed in qui peut ouvrir les portes aux investisseurs».