Les nouveaux ateliers de maintenance de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) seront opérationnels, au plus tard, en avril. L'annonce en a été faite par Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, lors d'une visite de travail qui l'a mené aux différents chantiers de la capitale. Il sera accompagné, entre autres, par M. Lalaïmia, directeur général de la SNTF. Situés à Rouiba, ces nouveaux ateliers, dont le coût de réalisation s'élève à 1 million de dinars, peuvent accueillir, atteste-t-on, quelque 400 locomotives. Ils s'étendent sur une surface de 26 ha dont 3 ha en couvert. Soit quatre fois plus que ceux du Hamma, mis en service en 1929. Des voix auraient suggéré d'en faire un musée. Ce qui fut vite démenti par un travailleur de la SNTF. Pour lui, à l'emplacement de ces ateliers, « une gare internationale pour les trains à grande vitesse, le TGV algérien, verra le jour dans le cadre de l'aménagement global de la zone du Hamma ». Pour ce faire, un groupement français de six entreprises y a fait le déplacement en janvier dernier. Le musée, lui, verra le jour dans la commune de Rouiba. Par ailleurs, la décennie passée a vu des actes de sabotage affecter pas moins de 50% des trains de la société du rail, indiquera M. Lalaïmia. C'est ainsi que quelque 135 engins en voie normale et 47 en voie étroite ont été attaqués durant la période allant de 1993 à 1998. 162 locomotives ont été réhabilitées pour un montant de 1,2 milliard de dinars. Il resterait, à en croire les chiffres fournis par M. Adjout, directeur de l'unité du Hamma, une quarantaine. Celui-ci ne manquera pas au passage de relever qu'une demande de 30 locomotives a été passée chez le géant américain Général Motors. La sous-traitance dont se prévalait la société ne sera pas possible dans le futur. Les coûts de revient fragilisent davantage la société, atteste notre interlocuteur. En aparté, M. Lalaïmia dira que quelque 1400 techniciens ont été recrutés pour les besoins des nouvelles rames. 7600 départs ont été, en contrepartie, opérés. Autre point visité par le ministre, la ligne ferroviaire où opérait un train de roulement de la caténaire sur le tronçon Dar El Beïda vers Rouiba. Confié au groupement d'entreprise dénommé Albatir, le projet d'électrification de la banlieue algéroise -340 km-, inscrite en octobre, 2003 connaît un taux d'avancement de 25 %. Les tronçons concernés sont celui menant d'Alger vers Thénia (50 km) et celui reliant la capitale à El Affroun (70 km) qui sera « attaqué » incessamment, explique un responsable du bureau d'études ED Consult, partie prenante dans le projet. « Les lignes électriques fabriquées en cuivre sont à haute valeur ajoutée. Aussi, des vols ne sont pas à écarter », explique-t-on. Le ministre notera lors de cette halte que l'Algérie ne « faisait, tout compte fait, qu'entretenir ses anciens réseaux hérités de l'époque coloniale, alors qu'actuellement de nouvelles lignes seront lancées ». Quelque 35 autos rames seront acquises par la SNTF pour tout le réseau électrifié chez quatre équipementiers. « Avec le planning que nous avons prévu, 32 rames seront réceptionnées avant fin 2008, à raison de 2 par mois », indiquera M. El Eulmi, directeur des équipements. L'électrification totale est prévue pour le 22 février 2008. La mise en service des rames coïncidera, précise M. Maghlaoui, avec le lancement du métro d'Alger. Le premier responsable du secteur assistera également à la pose des rails de la ligne 8. Laquelle ligne reliera Oued Smar à Gué de Constantine. Longue de 8 km, celle-ci en double voie, permettra de contourner le centre de la capitale. Elle aura coûté au budget de l'Etat quelque 2 milliards. En marge de la visite, M. Eulmi, directeur des équipements à la SNTF, reviendra, en outre, sur les projets futurs du département de M. Maghlaoui. « Six groupements ont été préqualifiés pour la réalisation des trois grandes lignes à grande vitesse en formule conception et réalisation (design and buld). On leur a organisé, pour notre part, des rencontres, maintenant ils s'attellent à peaufiner les offres. Les appels étant lancés en août 2005 », relève-t-il. Il s'agit des chefs de file suivant : les italiens Astadi et Pizaroti, les français Vinci et Bougues et les espagnols Bechtel et OHL. L'ouverture des plis pour les offres techniques et financière sera organisée les 29, 30 et 31 mai pour ces lignes. Les lignes à munir sont celles reliant Bordj Bou Arréridj à Khemis Miliana (330 km), celle qui mène de Boumedfaâ vers Djelfa (220 km) ainsi que le tronçon de Touggourt vers Hassi Messaoud (150 km) qui passera par la nouvelle ville. Trois autres appels d'offres seront lancés durant le deuxième semestre de l'année en cours pour la réalisation de trois autres grandes lignes, ajoute M. Eulmi. Les études sont en cours, conclut-il