Il n'y aura rien de concret dans le secteur du transport public au niveau de la capitale, comme partout d'ailleurs, avant l'année prochaine, et ce, dans le meilleur des cas. Le métro d'Alger, lancé il y de cela plus de 20 ans, serait mis en service, selon les prévisions, en 2008. Les travaux d'aménagement du tramway de la capitale, aux dires du wali d'Alger, seront lancés au début de l'année prochaine. La nouvelle aérogare serait inaugurée au courant de la même année 2006. Le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, en tournée hier dans les différents chantiers lancés par la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), a fait savoir que l'aménagement ferroviaire de la région algéroise serait complètement achevé au courant du 1er trimestre de l'année 2008. Ce projet, selon ses initiateurs, s'inscrit dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009 pour un montant de 12 milliards de dinars. Il consiste en « l'électrification du réseau ferroviaire de la banlieue algéroise » sur 340 km en double voies confié au Groupement Albatir pour les travaux d'électrification, à Infra rail pour l'abaissement de voie, Sapta concernant les ouvrages d'art et Sonelgaz chargée du déplacement et du relèvement des lignes électriques. Inaugurés officiellement par le président de la République, en 2003, les travaux de « ce projet d'envergure » n'ont démarré effectivement qu'en mai 2005, soit deux années de retard. Ce projet prévoit, entre autres, la construction d'une gare de voyageur à Agha (Alger-Centre), d'une autre gare au Hamma (Hussein Dey), la création d'un faisceau de voies destiné au port d'Alger, une desserte ferroviaire de l'aéroport d'Alger et un dépôt de locomotive à Oued Smar. Les objectifs de cet ambitieux programme consiste en la modernisation des services de transport de banlieue et répondre à l'accroissement du trafic au cours des prochaines années. Selon le ministre « le transport ferroviaire à l'état actuel est saturé ». Le trafic sur les rails fonctionne actuellement avec la cadence de 110 trains/ jour. La SNTF compte doubler ce chiffre pour atteindre les 220 trains/jour à l'horizon 2010 au service de 55 millions de voyageurs par an. « La flexibilité de ce système de transport permettra de faire évoluer l'offre ferroviaire qui passera de 80 000 voyageurs/jour actuellement à 200 000 fin juin 2008, en s'intégrant aux autres systèmes de transport en commun existants et futurs », peut-on lire dans la fiche technique du projet en question. L'électrification des lignes ferroviaires engendrera inéluctablement un besoin accru en énergie électrique. Abdelhamid Laâlaymia avance que cet élément a été pris en charge. Selon lui, « l'ensemble des lignes fonctionneront avec 1% de la consommation nationale en énergie électrique ». Il est prévu, en effet, le montage de trois sous-stations qui serviront à l'alimentation du réseau en électricité fournie par Sonelgaz pour un total de 60 MV. Le ministre a rappelé que le secteur du transport ferroviaire a bénéficié d'une enveloppe conséquente de l'ordre de 599 923 777 DA, et ce, dans le cadre du programme quinquennal de soutien à la croissance économique. Mohamed Meghlaoui a visité plusieurs infrastructures déjà opérationnelles, dont les ateliers de maintenance de locomotives et le simulateur de conduire de Rouiba. Il s'est enquit enfin de l'état d'avancement des travaux du chantier portant électrification de la région algéroise à Oued Smar et ceux de la liaison ferroviaire Gué de Constantine-Oued Smar qui devrait être mise en service en mars 2006.