Les griefs retenus sont la dilapidation des deniers publics, la conclusion de contrats et conventions non conformes au code des marchés et une mauvaise gestion. Fln, Rnd et Islah sont mis dans le même sac et ce sera au tribunal de Boufarik de déterminer les responsabilités de chacun. Il est à signaler que même le secrétaire général de l'apc se trouve suspendu de ses fonctions. L'intérim est assuré par Maïni Moussa, né en 1957, qui est ingénieur d'Etat et enseignant à l'université Saâd Dahlab de Blida. A rappeler que pour la wilaya de Blida c'est pratiquement le tiers des communes qui fonctionne avec des intérimaires, puisque sur les 25 communes, 8 ont des démêlés avec la justice ou sont sous le coup d'enquêtes judiciaires. Celui d'El Affroun avait été suspendu au mois d'août ainsi que son secrétaire général pour une affaire de faux et usage de faux et l'enquête est entre les mains du tribunal de Hadjout. Le président de l'apc de Beni Tamou a passé en octobre une dizaine de jours à la prison de Hadjout et a repris ses fonctions le mois dernier malgré l'absence d'une décision de justice l'innocentant pour le faux en écriture sur des documents officiels, selon la décision de poursuites judiciaires émanant du procureur général près la cour de Blida en date du 24 juillet 2005. D'ailleurs, le procureur général a fait appel d'une décision en date du 23 janvier 2006 innocentant M. Henni, président de l'exécutif communal d'obédience MSP pendant que la date de réintégration figurant sur la décision indiquait le 22 janvier. Un simple constat fait remarquer que la réintégration a eu lieu avant que la justice ne tranche définitivement ! Des membres élus de la même commune ont, dans une lettre datée du 30 janvier dernier adressée au ministre de l'Intérieur, soulevé le problème de la réintégration du président de l'apc malgré la non-cessation des poursuites. Ils relèvent que « le président de l'apc s'est vu libéré du contrôle judiciaire et non de toute poursuite ». Pour ce dernier cas, la justice devrait les entendre en tant que plaignants et partie prenante de l'affaire. Pour eux, la levée du contrôle judiciaire ne signifie pas la fin de toute poursuite et le délit d'usage de faux demeure entier. Autres présidents touchés par la vindicte de l'administration centrale : les cinq présidents d'APC de Blida, Hammam Melouane, Bou Arfa, Oued El Alleug et Ouled Yaïch (cf. El Watan du 26 mars 2005) et dont le premier demeure exempt de tout reproche pour l'affaire dite des produits « surfacturés » destinés aux familles nécessiteuses.