Le centre de santé du chef-lieu de la commune de Boudjima (20 km au nord de Tizi Ouzou), reconverti en 2008 au rang de polyclinique, souffre du manque de commodités dignes d'une structure de santé. Inaugurée dans les années 1970, l'établissement se dégrade chaque jour au grand dam de la population locale. D'abord il est trop exigu pour répondre aux besoins des habitants de la commune en matière de soins. Ensuite, la décision de sa reconversion en polyclinique n'a été suivie d'aucune mesure pour le doter en moyens matériels à même de faire valoir son nouveau statut. Outre l'absence d'ambulance pour le transport de malades en urgence et l'approvisionnement en moyens médicaux, le centre ne dispose pas également de service de maternité ni de laboratoire d'analyses médicales. Il accuse en plus une pénurie en vaccins et autres médicaments, telles que ces compresses impératives devant des cas d'urgence (blessures), comme on l'a fréquemment constaté. Tout récemment, l'on a remarqué l'affluence de nombreux patients attendant l'hypothétique arrivée d'un des trois médecins du centre. Ce centre enregistre souvent ces derniers temps l'arrivée de nombreux enfants souffrant de la rougeole et autres allergies. Sur les lieux, le désarroi des parents est sans commune mesure lorsqu'ils sont contraints de retourner bredouilles sans pouvoir faire vacciner leur progéniture souffrante, car le centre ne dispose pas de vaccin, leur explique-t-on. En outre, le service de la PMI (Protection maternelle et infantile) est souvent occupé par d'autres patients, avec tous les risques d'infection encourus par les parturientes. Ces manques sont autant d'indices qui renseignent sur les carences dans la gestion de ce centre de soins, pourtant promu en polyclinique depuis 4 ans.