Les habitants d'Ouled Fayet, Baba Hassen et Douéra ont été désagréablement surpris en sortant dimanche après le match Algérie-Mali en trouvant un nuage de fumée nauséabond qui provenait de la décharge toute proche et qui a gâché leur soirée, d'habitude embaumée d'églantier rose et de jasmin. Les commerces et les cafés ont fermé très tôt, tant l'odeur était insupportable. Les citoyens des trois communes se sont organisés pour engager un avocat afin de plaider leur cause et les aider à appliquer les décisions de justice, rappelant que le Conseil d'Etat avait tranché en faveur de la fermeture définitive de cette décharge. «La société de gestion des décharges publiques n'applique pas la loi, c'est une transgression flagrante. L'été est là, et pour ceux qui n'ont pas de climatisation, ils ne peuvent plus ouvrir leurs fenêtres. Ils doivent supporter cette odeur en plus des maladies qu'on ne soupçonne même pas», déclare Mostapha Aidoun, exploitant agricole à Douéra. Pourtant, en janvier dernier, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Chérif Rahmani, a annoncé la fermeture définitive de la décharge et sa transformation en parc. Au pays des décharges à ciel ouvert, les ministres peinent à se faire entendre.