Des jardins publics à l'abandon, des espaces verts livrés à leur triste sort, des places et placettes envahies par les ordures, tel est le spectacle qui s'offre aux visiteurs de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Même les petites localités de la région n'échappent pas à la déliquescence de l'environnement, notamment Berriche, Dhalaâ et Souk Naâmane. L'exemple du square public Emir Khaled de Aïn Beïda est illustratif à plus d'un titre. Le lieu, érigé pendant les années 1980, est envahi par les mauvaises herbes et encombré d'objets hétéroclites. Sans gardien ni entretien, il offre un spectacle peu reluisant. De jour comme de nuit, il est fréquenté par une faune d'individus qui s'adonnent à leur péché mignon tut en échappant aux regards des curieux. Ainsi, on y remarque des canettes de bière et des sachets de tabac à priser. A Meskiana, un jardin érigé en 1992, à proximité du centre de formation professionnelle, à la sortie sud de la ville, vit la même situation. Pire, tous les carrés sont sauvagement détruits et l'enceinte en fer forgé a subi des dégradations. Plusieurs associations versées dans le domaine écologique se sont mobilisées pour limiter les dégâts, mais rien n'y fait, Les gens restent insensibles à toute action visant la protection de l'environnement. Le plus désolant dans tout cela c'est la dégradation et l'abandon de la Place des Martyrs de Aïn Beïda que les marchands ont transformée en poubelle géante.