Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), le professeur Mohamed Tazir, a été relevé de ses fonctions hier matin. Il a été contacté, la veille, par le ministère de la Santé pour lui demander de se présenter au secrétariat général du ministère. Arrivé sur place, le directeur général de l'IPA est informé qu'il a été limogé. Pour quel motif ? Le ministère n'avance aucun argument ni motif, apprend-on de sources sûres. Une décision qu'on ne peut pas dissocier, selon d'autres sources, avec l'événement de la tenue, dimanche, de la commission d'attribution et d'évaluation des offres des marchés des vaccins, notamment ceux contre la grippe saisonnière. Autrement dit, c'est ce jour-là qu'on désignera quel laboratoire vendra ses vaccins à l'Algérie. Le Pr Tazir occupait ce poste depuis janvier 2010. Il était également directeur général de l'Institut Pasteur de 1994 à 2000, date à laquelle il a été relevé de ses fonctions par le ministre de la Santé, Amara Benyounès par un coup de téléphone. «Il lui ont signifié qu'il était fatigué et qu'on comptait installer quelqu'un d'autre à sa place», affirment nos sources. Lorsqu'il a été rappelé en 2010, le pasteurien, qui a intégré cette illustre institution en 1975, a finalement accepté de reprendre le poste à responsabilités. Les proches du Pr Tazir affirment qu'«il a assumé sa mission convenablement et il part avec la conscience tranquille». Les directeurs des 32 instituts Pasteur dans le monde doivent être en poste au minimum pour un mandat de 5 ans renouvelable au moins une fois, vu la nature des projets lancés. L'intérim à la tête de l'institution sera assuré par le Pr Mansouri, directeur général du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques.