La plus petite et paisible commune agropastorale d'Algérie, avec ses 946 habitants, située à l'extrême sud-ouest de Bechar, aux confins de la frontière algéro-marocaine, a été retenue cette année pour accueillir les festivités marquant la journée mondiale de lutte contre la désertification, célébrée le 17 juin de chaque année. Jeudi dernier, à la veille de cet événement, une visite sur les lieux a permis de constater quelques réalisations entrant dans le cadre des actions du renouveau rural sous forme de Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI). La direction de la Conservation des forêts explique que ces actions visaient à améliorer les conditions de vie de la population rurale, renforcées par la mobilisation des ressources hydriques au profit du cheptel des éleveurs de la commune qui sont au nombre d'une trentaine. Les quelques actions entreprises jusqu'ici ont concerné, en particulier, la réalisation, à une dizaine de kilomètres de la commune, d'un forage équipé d'un groupe électrogène, d'un bassin d'accumulation d'eau d'une capacité de 100 m3 et d'un abreuvoir. Une piste d'une longueur de 3 km, à partir du chef-lieu de la commune, est également en voie de concrétisation pour faciliter l'accès aux ruraux à leurs différentes parcelles d'exploitation agricole. La population nomade vivant sous les tentes a aussi bénéficié de l'acquisition de kits solaires utilisés pour l'éclairage. Mais, globalement, les responsables de la Conservation des forêts préconisent, dans le cadre de la lutte contre la désertification, des actions telles que la plantation de l'arboriculture rustique, en particulier l'olivier qui a donné des résultats tangibles, la préservation des espaces de parcours par la création de zones de mise en défens et l'équipement de zones de parcours en points d'eau pour les abreuvoirs de cheptel. Mais les quelques éleveurs présents sur les lieux réclament au moins la réalisation de 4 nouveaux forages équipés en différentes zones éparses car le forage non équipé d'accumulateur d'eau situé à Oued Labiodh, dans la hamada de Tiberbatine, à 42 km de Méridja, est insuffisant pour répondre à leurs besoins. Par contre, ils sont 18 exploitants agricoles qui travaillent dans 7 fermes à Sdeir Diab, non loin de la commune de Méridja, à réclamer, depuis 2008, l'électrification agricole, mais en vain.