À la veille de la tenue du procès (prévu pour ce mardi 19 juin) des quatre militants de la société civile, accusés pour incitation à attrouppement non armé, le collectif Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) implanté à Paris interpelle les pouvoirs publics. Dans un communiqué qu'il a rendu public aujourd'hui, lundi, le collectif ACDA a exprimé son parfait soutient aux quatre militants : Othmane Aouameur (RDLD), Abdou Bendjoudi (MJIC), Lakhdar Bouzini (SNAPAP), Yacine Zaid (Syndicaliste autonome). Ces derniers doivent comparaître mardi 19 juin à 13h30 devant le tribunal de Bab El Oued pour « Incitation à attroupement non armé ». Ces militants sont connus pour leur soutien aux divers mouvements de contestation dont celui des greffiers en grève de la faim, les malades cancéreux ainsi que d'autres activistes attaqués devant la justice pour leur engagement. Le collectif signataire du communiqué a dénoncé « l'acharnement judiciaire contre les quatre militants qui n'est qu'un énième message destiné à museler toute la société civile algérienne qui se soucie de l'état de droit et des libertés dans son pays ». Selon le collectif « toute décision autre que l'abandon total des poursuites engagées par le pouvoir sera considérée comme un dépassement grave et une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens algériens, la liberté d'opinion et d'expression ». Aussi, on s'étonne du fait que « les autorités algériennes, qui défendent à l'international un bilan positif en matière de libertés fondamentales, s'acharnent à écraser la protestation pacifique en Algérie en réprimant sur le terrain les actions de contestation non violentes, et qui ne sont que l'exercice des droits reconnus dans la constitution algérienne et dans les instruments internationaux ratifiés par l'Algérie sur la liberté d'expression et de réunion ».