Le transport urbain des voyageurs continue de connaître depuis quelques jours de sérieuses perturbations pour la quasi totalité des lignes de la ville de Béjaïa. La décision prise par les syndicats des transporteurs, «sans homologation par la direction des transports», de porter, depuis le 4 juin passé, le prix du ticket à 15 dinars n'est pas du goût des usagers qui ont énergiquement réagi. Procédant à des barrages filtrants dans plusieurs quartiers. Une fermeture de route à laquelle les transporteurs répondront en décrétant une grève, «craignant pour leur sécurité», mais ils ne reviendront pas pour autant sur le nouveau tarif décidé. Le bras de fer semble engagé dans la durée sans que les autorités ne viennent y mettre fin «en appliquant rigoureusement ce que prévoit la réglementation», s'offusque la coordination du mouvement associatif qui a pris le relais. Une reprise de l'activité a eu lieu mais un meeting tenu par des associations devant le siège de la wilaya au milieu de la matinée est venu renvoyer les bus au garage. Les animateurs qui sont «fermement résolus» à faire maintenir l'ancien tarif (10 DA) se sont interrogés sur «l'absence de l'Etat» dans le règlement du conflit. Ils réclament du wali, concerté avec l'université, la mobilisation des bus du COUS. Et à terme, les intervenants ont insisté sur la nécessaire remise sur voie de la régie communale. Outre les bus assurant la desserte de Sidi Ali Lebhar (n°22), les moyens de l'ETUB, entreprise de transport urbain de la commune de Béjaïa, tournent à plein régime avec renforcement récente de la flotte pour faire face à la demande des usagers.