Le conflit qui oppose les usagers du transport urbain aux transporteurs du centre-ville de Béjaïa ne connaît pas encore son épilogue. Hier, ces transporteurs, qui ont procédé depuis le 3 juin dernier à l'augmentation du tarif du ticket de 5 dinars, ont organisé un rassemblement devant la nouvelle gare routière des Quatre-Chemins pour dénoncer la radiation de quelques-uns de leurs camarades par la direction des transports de la wilaya de Béjaïa pour «augmentation illégale du prix du ticket». Cette hausse, jugée «abusive», a soulevé la colère des usagers, lesquels ont recouru plusieurs fois à la fermeture des routes pour ramener ces transporteurs à la raison et à l'application de l'ancienne tarification, à savoir 10 DA au lieu de 15 DA. Pour sa part, le wali de Béjaïa a ouvertement accusé, sur les ondes de la radio locale, un opérateur du transport urbain qui détient une vingtaine de bus et qui a bénéficié d'un crédit dans le cadre de l'Ansej, d'être derrière «cette décision unilatérale» de revoir à la hausse le prix du ticket. Devant cette situation qui n'arrange personne, la direction des transports de la wilaya de Béjaïa menace ces transporteurs de retirer leurs autorisations d'exploitation et de donner les lignes du transport urbain au centre-ville de Béjaïa à l'Etub, l'Entreprise publique de transport.
