Si le littoral algérois, notamment la partie ouest, a été plus « propre » par rapport à l'année dernière, c'est grâce au travail de collaboration entrepris par l'Agence régionale d'Alger de l'Office national de l'assainissement (ONA-ARA) et la direction des ressources hydrauliques et de l'économie de l'eau de la wilaya d'Alger. « Ces deux organismes ont mis en place un plan d'action pour la prise en charge et la mise en fonction de stations de pompage situées au niveau des plages afin d'éliminer tout rejet d'eaux usées », a déclaré à El Watan, le directeur de l'ONA-ARA, Karim Hasni. Six stations de pompage ont ainsi été réalisées par la DRHEE et mises à la disposition de l'ONAARA pour exploitation. Deux stations ont été édifiées à Palm Beach, deux à Sidi Fredj, une à Club des Pins et une autre station à Moretti. Le rôle d'une station de pompage est de canaliser les eaux d'égout via un collecteur et qui iront ensuite se déverser sur un site conçue spécialement pour cela. Pour cette opération, c'est l'oued Beni Messous qui a été choisi comme réceptacle. « Nous avons opté pour cette solution afin de prémunir les plages de la partie ouest contre toute pollution. La station d'épuration existant à proximité du site permettra de “nettoyer” les eaux usées qui se déversent dans l'oued. Avec cette infrastructure, les eaux de l'oued Beni Messous reprendront donc leur clarté », ajoute Karim Hasni. La partie est du littoral algérois a bénéficié de son côté du même traitement. En effet, il a été mis en service 11 stations de pompage. Le principe étant le même qu'au niveau de la partie ouest, les eaux usées seront ainsi canalisées grâce à ces stations vers la station d'épuration de Réghaïa. Ces stations sont installées, entre autres, au niveau des sites de Réghaïa, Aïn Taya, Rouiba, Heuraoua ou encore El Hamiz. « L'objectif est de mettre une véritable ceinture au niveau du littoral afin de contenir toute pollution hydrique », relève encore le directeur de l'agence d'Alger de l'Office national d'assainissement. Il faut savoir que l'Algérie est signataire de la Convention de Barcelone qui suggère aux pays du pourtour méditerranéen d'éviter la pollution à la grande bleue. « Ce à quoi nous nous attelons avec le concours de la direction des ressources hydrauliques de la wilaya d'Alger », poursuit notre interlocuteur. Et de souligner que, dans ce sens, un programme est déjà mis en branle afin qu'aucune goutte d'eaux usées ne se déverse ni en mer ni dans les cours d'eau. Ce programme qui s'étalera jusqu'en 2012 sera soutenu par un système d'assainissement, du moins en ce qui concerne la wilaya d'Alger, précise M. Hasni. Ce système, déjà fonctionnel, est composé de 3 stations d'épuration dont celle de Baraki (pour la région Centre), celle de Réghaïa (pour la région Est) et, enfin, la station de Beni Messous pour la partie ouest d'Alger. « Nous pouvons certifier qu'avec un tel système, notre littoral sera débarrassé de toutes les impuretés », conclut-on à l'ONA.