Le traitement des eaux usées constitue la préoccupation majeure des autorités locales. Car ces «plaies» à ciel ouvert représentent un danger réel pour la santé du citoyen et l'économie nationale et surtout l'environnement qui a connu une dégradation importante, notamment dans la capitale. Dans ce cadre, l'Agence régionale d'Alger de l'Office national d'assainissement (ONA) est chargée de l'assainissement et de l'épuration des eaux usées qui seront par la suite affectées à l'agriculture et l'industrie, et ce, conformément à la Convention de Barcelone, signée récemment, relative à la protection du littoral. Il est également mentionné la prise en charge des travaux de maintenance des réseaux de collecte des eaux usées et de la réalisation des stations d'épuration. En vertu de cette Convention, les pays méditerranéens sont tenus de prendre les mesures idoines à même d'enrayer la pollution de la mer à l'horizon 2012. En vue d'atteindre cet objectif, «il a été procédé à l'élaboration d'un plan d'assainissement global pour la wilaya d'Alger qui dispose d'un réseau de drainage s'étalant sur 3200 km dont 400 km de conduites majeures», souligne le directeur de l'Agence régionale d'Alger de l'ONA, M.Karim Hasni. Divisant la wilaya d'Alger en trois régions, le plan en question vise à réaliser trois collecteurs, le premier à Oued Reghaïa qui couvre l'est d'Alger, le deuxième à Oued Beni Messous affecté à la région ouest et le dernier, destiné à la région centre est celui d'Oued El Harrach qui est un oued stagnant, menaçant l'environnement et la santé du citoyen. Par ailleurs, la station de Baraki qui a bénéficié récemment de travaux de réhabilitation après avoir fait l'objet d'actes de sabotage lors des années du terrorisme, est considérée, selon l'interlocuteur, comme une station principale vu la concentration de la population dans cette région, d'une part et sa capacité estimée à 150.000 m3, d'autre part. Il a , par ailleurs mis en relief le projet de réalisation d'une station d'épuration des eaux usées au niveau de la commune de Beni Messous, dont les travaux, qui ont démarré en septembre passé, seront achevés dans 24 mois. La réhabilitation et la réalisation de ces stations constitueront «une ceinture préventive pour la mer, étant un filtre des eaux émanant des groupements urbains et des zones industrielles». Une fois acheminées vers les stations d'épuration, les eaux usées sont soumises à un traitement biologique qui consiste dans un premier temps, selon la directrice d'études et chef de projet à l'Agence régionale, «à séparer les déchets solides des eaux usées en plus du dessablage dans une étape de décantation primaire, avant de procéder à l'oxygénation du produit en vue de créer un environnement favorable aux bactéries qui éliminent la pollution des eaux». Par la suite, a-t-elle ajouté, «les eaux sont épurées au chlore et les boues séchées puis collectées pour être utilisées comme fertilisants». En plus de la mission principale dont elle s'acquitte tout au long de l'année, l'Agence régionale de l'ONA dépêche ses équipes d'intervention spéciales pour la gestion des «points noirs» induits par l'accumulation de quantités considérables des eaux de pluie, notamment au niveau de la RN 5, la rue Tripoli (Hussein Dey) et autres rues de la commune de Bab El-Oued.