La 5ème édition du Festival de la chanson oranaise sera dédiée à Sabah Es-Saghira et Abdelkader El Khaldi, deux symboles, chacun à son époque, de ce patrimoine que les organisateurs tentent de sortir de l'oubli et de promouvoir. Les vivants ne sont pas en reste puisque plusieurs hommages sont également prévus au programme des festivités arrêtées entre le 21 et 26 juin au théâtre de Verdure Chakroun Hasni. «Pour moi, le Festival a commencé hier (lundi 18 juin) avec la visite au domicile de l'artiste Taïbi Tayeb, une autre figure emblématique de la chanson», a indiqué hier la commissaire du Festival, Mme Rabéa Moussaoui lors d'un point de presse organisé au siège de la direction de la Culture et animé conjointement avec les autres membres du comité d'organisation. «J'espère, poursuit-elle, que les jeunes vont le solliciter pour des conseils car il m'a lui-même confié qu'il était prêt à les recevoir». La question du devenir des jeunes talents, sur qui beaucoup d'espoir est mis pour faire revivre le style «wahrani», a été encore une fois remise à l'ordre du jour. «Nous constatons un véritable engouement pour ce genre de musique et les chiffres sont là pour l'attester : de 5 concurrents, on est passé à 10 puis à 14 durant ces dernières éditions», explique Azri Ghouti, chargé de la programmation. Le fait est d'autant plus remarquable que les 14 candidats de cette année sont présélectionnés sur une demande formulée par 23 jeunes chanteurs. Le jury que présidera finalement Belhachemi, ex-responsable de l'ONDA, n'a retenu que le prix d'interprétation et va primer les trois meilleures voix. La direction de la Culture a l'habitude de faire participer les lauréats pour certaines occasions comme les semaines culturelles mais la directrice veut aller plus loin en déclarant faire tout son possible pour arracher les financements nécessaires à l'aménagement d'un studio d'enregistrement dédié à la chanson oranaise qui souffre encore, mais c'est peut-être momentané, d'un déficit en compositeurs et paroliers. Pour le public, les organisateurs ont prévu des soirées avec près de 70 chanteurs professionnels ainsi qu'une troupe «bédoui» et deux formations de «medahate». A l'ouverture, la troupe de l'«Association pour sauver l'Imzad» de Mme Sellal fera connaître une autre variété du patrimoine musical national, celui du grand Sud.