La localité se débat dans le dénuement alors que des opportunités de développement sont nombreuses. Considérée comme étant la plus importante commune de la wilaya de Bouira, avec en prime d'importantes richesses naturelles, Sour El Ghozlane, à 35km au sud du chef-lieu de la wilaya, communément appelée Auzia, donne encore l'impression d'une région qui a raté ses occasions de développement. Pourtant, elle est l'une des municipalités de la wilaya qui a eu la part du lion en matière de projets structurants.Cependant, cette circonscription avec ses 50 000 habitants, patauge encore dans l'indigence et le dénuement. Les citoyens de la localité attendent des lendemains meilleurs. Chômage et misère sont leur lot quotidien. Malgré la présence de deux grandes usines, dont l'ENAD, spécialisée dans la fabrication des détergents et la société des ciments, deux complexes pourvoyeurs d'emplois, des milliers de jeunes chômeurs sont encore à la recherche d'un emploi. Les opportunités de travail sont inexistantes en dehors des dispositifs de l'agence nationale de l'emploi, (ANEM) et de la direction de l'action sociale (DAS). Recrutés sous contrat à durée déterminée ou, parfois même, sans aucune déclaration à la sécurité sociale, ces jeunes travailleurs de l'ère moderne sont soumis à des conditions de travail intenables moyennant des rétributions dérisoires. Une virée sur les lieux renseigne le visiteur sur la détresse des jeunes. Hamza, un jeune de 30 ans, titulaire d'une licence en économie, ne mâche pas ses mots : «Nous ne sommes pas considérés. J'ai déposé des dizaines de demandes d'emploi au niveau des deux complexes mais en vain. Personnellement, je ne suis pas intéressé par les contrats de pré emploi. A quoi bon de travailler 3ans puis retourner à la casse départ». Et à un autre, sans diplôme, d'enchaîner : «A chaque fois, on nous ressort le fait que la plupart d'entre nous ne dispose pas de diplômes. Il faut passer user de connaissances pour obtenir un emploi». Le malaise est, également ressenti auprès des responsables municipaux. Des élus sont réduits à gérer des futilités. «Ils sont là pour répondre aux besoins les plus élémentaires de la population. Les responsables municipaux se trouvent poussés et réduits à suivre les opérations d'approvisionnement en eau potable et à signer les actes de mariages. Il ne faut pas s'attendre à des miracles, puisqu'ils n'ont aucune prérogative», commentent des citoyens. A Sour El Ghozlane, des citoyens accusent les autorités, notamment l'exécutif de wilaya, d'avoir longtemps négligé cette région. La commune regorge de potentialités touristiques qui lui donnent une place de marque dans le paysage et le développement local.