Plusieurs universitaires se sont attelés, deux jours durant, mercredi et jeudi derniers, à débattre de l'avenir de l'audiovisuel amazigh en Algérie, à l'occasion d'un colloque organisé, à la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen, par le HCA, Haut commissariat à l'amazighité. Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'asseoir une politique de développement des médias amazighs. «Nous avons même sollicité qui de droit pour créer un journal en tamazight, mais on nous a rétorqué qu'il y a pas de moyens humains», a déclaré Youcef Merahi, secrétaire général du HCA, précisant que l'institution qu'il dirige est disposée à pourvoir la rédaction de cette publication de 20 journalistes d'expression amazighe. «Ce n'est pas un problème de personnel. Il s'agit plutôt d'une volonté politique», a-t-il ajouté. De son côté, Belkacem Mostefaoui, professeur à l'Ecole nationale supérieure de journalisme d'Alger, a expliqué que les programmes des médias amazighs doivent tenir compte de la dimension nationale de cette langue. Il a également parlé des questions d'attentes des auditoires, de ressources et de programmation quatre ans après la mise en œuvre de la chaîne de la télévision amazighe algérienne. Pour sa part, Salima Maouche-Kefti, enseignante au département d'anglais de l'université de Béjaïa, a présenté une communication intitulée «Radio - télévision, outils audiovisuels : quel avenir pour la langue amazighe ?» Djillali Sekhi, enseignant de tamazight à l'ambassade d'Algérie à Paris, a donné une conférence sur la place qu'occupe cette langue dans les médias en France.