Deux jeunes artistes tlemceniens, Houari Bouchenak, photographe, et Fethi Hadj-Kacem, plasticien, exposent à l'institut culturel français depuis lundi (et jusqu'au 5 juillet prochain), une vingtaine de photographies plasticiennes ( des paysages pour la plupart) en petit format. Les peintures sont photographiées puis encore une fois retouchées au pinceau, avant une autre intervention du photographe. Un travail fusionnel très intéressant qui aurait, selon quelques connaisseurs, gagné en impressions s'il n'avait pas été légendé par des morceaux choisis d'un poème en prose de Mahmoud Darwich «Ah si le jeune homme était un arbre». «C'est dommage car ces photos deviennent de l'illustration de texte; ce texte sublime aurait pu juste être référentiel; le spectateur est quasiment conditionné par rapport à ses émotions, alors que ces images auraient pu susciter une multitude de belles interprétations.» Houari Bouchenak, souriant et beau joueur, acquiesce, mais justifie ainsi son choix de légender ses photos: «En fait, nous avons réalisé ce travail durant une conjoncture politique importante, à savoir les présidentielles pour le 3ème mandat ; nous avons voulu détourner l'attention des gens vers l'art et la poésie.» A titre informatif, ces jeunes sont membres d'une association artistique fondée par Mme Benmansour (tous arts confondus), dont l'atelier se trouve au palais du Mechwar, de Tlemcen. Quoi qu'il en soit, l'art, on n'en a jamais trop, et ces jeunes concourent largement à offrir du bonheur aux enfants de leur pays.