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Rachid Kouraïchi : hymnes gravés pour Darwich
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2009

« Une nation en exil » l'exposition du plasticien algérien Rachid Koraïchi, s'ouvre pour un mois, à la faveur de la manifestation « Mahmoud Darwich, une vie de poésie ». Mélange des arts et performances multiples, au MaMa, les vers de Darwich sont déclinés avec grâce par les plus grands.
La poésie de Mahmoud Darwich, ce jeudi soir au musée d'Art moderne d'Alger (MaMa), volait en mille éclats. Là, elle est image. Là, encore elle est calligraphie. Et plus loin, elle est gravure. « Une nation en exil » est une exposition du plasticien algérien Rachid Koraïchi est ouverte pendant un mois, à la faveur de la manifestation « Mahmoud Darwich, une vie de poésie », organisée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en partenariat avec les éditions Barzakh. Rachid Koraïchi préfère parler « d'hymnes gravés ». Les poèmes de Darwich ne sont-ils pas des hymnes pour les libertés ? « Quand j'étais petit et beau ; la rose était ma demeure ; les sources étaient mes mers ; la rose est devenue blessure ; et les sources ont désormais soif ; As-tu beaucoup changé ? Je n'ai pas beaucoup changé ; lorsque nous rentrerons comme le vent à la maison ; scrutes mon front ; tu y verras des roses, les palmiers ; les sources, sueurs ; et tu me retrouveras tel que j'étais : petit et beau », écrit (on ne dira pas écrivait) Darwich, décédé en 2008. L'œuvre est magnifiquement reprise par le calligraphe irakien Hassan Massoudy, qui accompagne Rachid Koraïchi dans son exposition.
Hassan Massoudy, ce fils de Najaf, a fait sortir la calligraphie arabe des poussières du mépris et l'a projetée sur grand écran en Europe. Comme Koraïchi, Massoudy aime le mélange des arts, musique, poésie et calligraphie. Les chorégraphes Nacéra et Dalila Belaza, qui ont exécuté une performance de danse contemporaine dans les étages supérieurs du MaMa, confirment que la poésie peut amener le corps à bouger dans tous les sens de la vie. Elles ont joint, toujours avec élégance, les gestes aux poèmes de Darwich, déclamés sous des airs du trio Joubrane. Selon Nacéra Belaza, la performance est une sorte d'improvisation, adaptée au lieu et à la thématique. « Je voulais utiliser le corps comme une caisse de résonance aux textes, à la musique et à la lumière », précise-t-elle. « Le Cri » est la dernière création de la compagnie Nacéra Belaza qui est basée en France. Rachid Koraïchi, qui ne cache pas son bonheur d'avoir réussi un projet, n'a pas oublié le souvenir de cette rencontre avec Darwich à Tunis en 1981 où est née l'idée « d'une nation en exil ».
« Il n'était pas question pour moi d'illustrer ses poèmes. Je voulais donc saisir esthétiquement l'émotion à la naissance de son poème », explique ce peintre, grand admirateur du signe. A l'expo, une belle photo d'une rencontre entre Darwich et Koraïchi à Aman, en Jordanie, immortalisée par la photographe de Soha Shoman, exprime toute la complicité entre les deux artistes. Azzedine Mihoubi, secrétaire d'Etat chargé de la Communication, poète et romancier, se souvient de ses rencontres avec Mahmoud Darwich, l'homme et l'agitateur de vers, à Alger et ailleurs. « J'ai découvert que Darwich lisait plus de romans que de poèmes. Il m'a raconté comment il avait vécu le siège de Beyrouth en 1982 et comment il suivait le fameux match de football entre l'Algérie et l'Allemagne lors du Mondial d'Espagne. Lorsqu'il était venu à Alger, il m'avait demandé de lui parler de chaque joueur de l'équipe nationale », raconte Azzedine Mihoubi, qui explique que Darwich considérait le sport comme une forme artistique. « Il m'avait dit que le peuple palestinien méritait de vivre et de dépasser la lutte de libération contre les Israéliens.
Il m'avait dit que c'était la raison pour laquelle il avait décidé d'être le poète de la cause humaine, plus large que la cause politique », ajoute Azzedine Mihoubi, qui ne manque pas de rappeler que l'auteur de « Comme des fleurs d'amandier ou plus loin » fut délivré du siège de Beyrouth grâce à un passeport algérien. Le dramaturge et écrivain sud-africain Breyten Breytenbach se souvient, lui aussi, de Mahmoud Darwich. « Un grand poète du XXe siècle par sa profondeur et sa richesse. Pour moi, il est de même niveau que Garcia Lorca. On s'était rencontrés, pour la première, à Rotterdam au début des années 1970. J'ai fait partie de cette délégation d'écrivains qui sont allés le visiter à Ramallah. Nous avions fait ensemble des lectures dans le théâtre de cette ville », explique Breyten Breytenbach, relevant qu'en Afrique du Sud beaucoup de monde parle des poèmes de Darwich. Pour Khalida Toumi, ministre de la Culture, Darwich est la conscience de la Palestine, des Arabes et l'ensemble de l'Humanité. « Darwich a prouvé que la poésie est plus puissante que les balles. Ce poète de génie a défié les murs et les barbelés. Il est éternel », déclare-t-elle. Mustapha Orif, directeur de l'AARC, explique la diversité de l'hommage rendu au poète palestinien par le fait que Darwich entretenait des relations avec tous les milieux artistiques. « On ne peut s'intéresser à la culture sans lire Darwich », dit-il. Il annonce une résidence d'écriture à Dar Abdeltif, ouverte hier, qui va réunir le jeune poète palestinien Najwan Darwich, rédacteur en chef de la revue Min wa illa, et le poète algérien Abdellah El Hamel, auteur du recueil « Kitab Echafaa », qui vit à Tindouf. « Dar Abdeltif est un lieu de résidence pour les artistes. Nous allons organiser des résidences d'écriture pour les poètes, les romanciers, les dramaturges. Celle de Najwan et Abdellah sera la première. Ils seront installés pendant un mois. Au bout, il y aura une manifestation publique de lecture de poèmes et, probablement, une édition d'un ouvrage commun », indique Mustapha Orif.


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