Les forces de sécurité ont, durant la nuit de mardi à mercredi, abattu huit terroristes près de la forêt de Takhoukht (20 km au sud-est de Tizi Ouzou). Ces islamistes armés, interceptés à bord de deux véhicules, ont été neutralisés sur la RN30 lors d'un accrochage qui a duré plus d'une demi-heure. Les éléments des forces de sécurité ont réalisé, durant la nuit de mardi à mercredi, un coup de filet spectaculaire, mettant hors d'état de nuire huit terroristes près de la forêt de Takhoukht, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. Ces islamistes armés ont été éliminés dans une embuscade tendue par des militaires sur la RN30, plus précisément à l'intersection qui mène vers la commune d'Aït Mahmoud, dans la daïra de Beni Douala. Les assaillants étaient venus, selon des informations concordantes recoupées auprès de diverses sources, à bord de deux véhicules, quand ils sont tombés nez à nez avec les éléments de l'ANP, vers 21h30. Dès lors, un violent accrochage entre les deux parties commença. Les coups de feu n'ont cessé que vers 22h, affirment des habitants des villages limitrophes du lieu de l'embuscade. Le premier bilan de cette embuscade, présenté à 1h, faisait état de cinq membres du groupe armé éliminés, tandis que l'un des véhicules des sbires de l'ex-GSPC, une Toyota Hilux, est tombé dans un viaduc au cours des échanges de coups de feu, précise-t-on. Un autre terroriste blessé a été capturé par les militaires. Hier, au petit matin, des plongeurs de la Protection civile ont été dépêchés sur les lieux pour repêcher, dans l'oued, les corps de trois autres terroristes abattus. Intense échange de tirs Les véhicules du groupe terroriste intercepté par les forces de sécurité transportaient, ajoute-t-on, des produits alimentaires pour un autre groupe qui se serait retranché dans les environs. D'ailleurs, durant la matinée d'hier, il y a eu d'intenses échanges de coups de feu entre les militaires et des terroristes, non loin de la RN30, où les soldats de l'ANP se sont déployés en grand nombre. La RN30 était fermée à la circulation, pendant plus de 15 heures, au niveau de Takhoukht, car les militaires étaient sur les traces, dit-on, d'un autre groupe armé qui aurait pris la fuite après l'élimination de leurs acolytes. Un important périmètre de la forêt a été quadrillé par les éléments des forces de sécurité qui ont passé au peigne fin tous les coins et recoins susceptibles de servir de lieu de repli aux assaillants. Les corps des terroristes éliminés ont été transportés à la morgue du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, pour identification. Sept armes, cinq kalachnikovs et deux seminovs, ont été récupérées lors de cette opération. Les terroristes abattus feraient partie du groupe qui avait attaqué, vendredi soir, le siège de la sûreté de daïra des Ouacifs, où deux policiers avaient été tués, deux autres blessés et trois civils touchés par balle lors des échanges de coups de feu. Ces dernières semaines, les forces de sécurité semblent avoir mis en place un véritable plan de riposte contre les groupes armés qui écument encore les maquis de la région. Les hommes de l'ex-GSPC sont pourchassés et amoindris dans leurs effectifs. La semaine dernière, trois islamistes armés ont été abattus lors d'une embuscade au lieudit Tleta, dans la daïra de Tigzirt. Au début du mois de juin, trois terroristes ont été mis hors d'état de nuire par des éléments de la brigade de recherche et d'investigation de la BMPJ, alors qu'ils étaient venus pour acheter des médicaments dans une pharmacie à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. Deux terroristes ont été éliminés, fin mai, dans la commune de Mekla. Ces éliminations successives dans les rangs de la horde intégriste sont intervenues après la mise hors d'état de nuire de l'émir de Takhoukht, Mohand Ouramdane, alias El Khachkhache, et son adjoint Meziane Bessallah abattus par les forces de sécurité respectivement les 2 janvier et 12 mars derniers. Ces deux chefs terroristes étaient derrière plusieurs actes perpétrés dans la région, comme les attentats kamikazes qui avaient ciblé, en juillet 2010 et en août 2011, la brigade de gendarmerie de Beni Aïssi (daïra de Beni Douala) et le siège de la première sûreté urbaine de la ville de Tizi Ouzou.