La capitale compte plus de 5000 magasins construits directement sous des immeubles. Un grand nombre de ces magasins a subi des extensions au détriment des règles élémentaires de sécurité. Une source proche du service de l'urbanisme de la wilaya d'Alger nous informe à ce sujet que « de nombreux commerçants ont touchélors de leurs travaux de construction les murs de béton qui soutiennent l'immeuble où se trouvent ces commerces ». Bien évidemment, ces travaux d'extension fragilisent les immeubles de la capitale dont un grand nombre est considéré comme vétuste. Les fréquentes secousses sismiques que connaît la capitale en particulier et le nord du pays en général augmentent sensiblement les risques d'effondrement encourus par ces immeubles. On nous informe, par ailleurs, que les commerçants ayant fait des extensions dans leurs locaux effectuent des travaux sans aucune autorisation. Selon notre source, « les visites de contrôle dont font l'objet les commerces ne concernent, en règle générale, que l'aspect relatif au respect de l'hygiène au moment où le contrôle du bâti ne fait presque jamais l'objet de contrôle ». Cet état de fait encourage un grand nombre de commerçants à opérer des extensions sans faire l'objet de sanctions. « Il est possible de dire, à ce propos, que le nombre de magasins opérant ce genre d'extension est appelé à augmenter, élevant par là même les risques d'effondrement des immeubles où ils se trouvent », estime notre source. En d'autres termes, les 5000 magasins existant actuellement représentent un danger potentiel pour les immeubles où ils se trouvent, en l'absence d'un contrôle strict faisant un suivi rigoureux de l'état des locaux à partir de leur ouverture. La même source ira plus loin en estimant que le nombre de victimes aurait été moindre lors du séisme de 2003 si certains commerces n'avaient pas fait l'objet d'extension au détriment des règles de sécurité.