Dans la majorité des lotissements construits dans la capitale, les trottoirs ont disparu ou n'ont jamais été construits. Ce constat, pour le moins étonnant, l'est encore plus si l'on prend en compte le nombre global de trottoirs disparus ou devant exister. Nos sources auprès de la wilaya d'Alger nous informe, justement, qu'« environ un million de mètres linéaires de trottoirs compris dans les différents cahiers des charges des lotissements n'existe pas aujourd'hui ». Dans de nombreux cas, les trottoirs ont disparu en raison des nombreuses opérations d'extension, opérées par des habitants desdits lotissements. Dans d'autres cas, par contre, les plans initiaux, et donc ceux conformes aux cahiers des charges, n'ont pas été respectés, puisque les trottoirs figurant sur les plans n'ont jamais été construits. « L'absence de contrôle sur le terrain, notamment durant les années 1990, a favorisé les extensions anarchiques et les extensions sauvages », explique, en substance, nos sources. Celles-ci indiquent, en outre, que « les conséquences de l'anarchie qui a régné durant la dernière décennie se font ressentir jusqu'à aujourd'hui, puisque, dans certains de ces lotissements aucune solution ne peut être apporter aujourd'hui ». En effet, la réalisation de nouveaux trottoirs dans certains lotissements se fera au détriment de la chaussée, déjà pas assez large. L'absence de trottoirs dans de nombreux lotissements de la capitale génère, il faut le dire, un certain nombre de problèmes. « En raison de l'absence de trottoirs, les services chargés de mettre en place l'éclairage public trouvent, actuellement, toutes les difficultés du monde à installer les poteaux destinés à cet effet », selon nos sources. Par ailleurs, la réalisation de travaux de réparation au niveau des conduites d'eau potable et de gaz s'avère difficile dans ces lotissements aux rues étroites et aux trottoirs inexistants.