La revue scientifique et académique de l'université d'Alger 2, Réflexion Perspective, a consacré son dernier numéro au cinquantenaire de l'Algérie indépendante, itinéraire et visages en devenir. Atravers 501 pages, les divers universitaires et chercheurs ont donné leur approche et leur appréciation sur le cinquantième anniversaire de l'Algérie. Ils ont effectué, chacun dans sa spécialité, une rétrospective dans le domaine des sciences sociales et humaines et de la culture en ses différents segments. Dans une lettre signée par le recteur de l'université d'Alger, Abdelkader Henni souligne : «Ce premier numéro de la revue, consacré au cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, donne la mesure de la finesse d'analyse et de liberté d'appréciation assurément constructives pour la quête du meilleur qui se situe au cœur des préoccupations de tous.» Dans sa contribution intitulée «Représenter pour penser les blessures», Leïla Rezzoug, docteur en arts plastiques, revient sur la place que doit occuper la représentation pour penser l'indicible et remédier à ce qui reste en suspens pour regagner cette mémoire avortée. «Mais, 50 années après l'indépendance de l'Algérie, il est encore difficile d'obtenir le droit de réanimer cette mémoire. Censures, polémiques… Lorsqu'il est question de représenter la douleur de l'Algérie sous la France, le massacre de Sétif par exemple, on se voit qualifié d'irresponsable qui met le feu aux poudres de manière insupportable.»