Le Snapsy a décidé de tenir un rassemblement devant la direction de la santé publique, le 4 juillet prochain, soit le jour de la tenue du conseil de discipline qui statuera sur le sort de M. Keddad. Le Syndicat national des psychologues (Snapsy) a décidé de tenir un sit-in, demain, devant le ministère de la Santé pour «exiger la levée de la suspension de ses fonctions de M. Keddad, président du syndicat, et le respect de la liberté d'appartenance syndicale». Le Snapsy a décidé également de tenir un rassemblement devant la direction de la santé publique de la wilaya d'Alger, le 4 juillet prochain, soit le jour de la tenue du conseil de discipline qui statuera sur le sort de M. Keddad et de son poste au sein de la corporation des psychologues de santé publique. C'est à un véritable procès qu'aura droit M. Keddad, avec ce conseil de discipline «dont la tenue n'est motivée par aucune faute professionnelle», soutient M. Keddad, qui rappelle que la décision de suspension signée par le directeur de la santé publique de la wilaya d'Alger et communiqué par le responsable du centre de santé de proximité Bouchenafa, «s'appuie sur un dossier vide». La suspension de ce responsable syndical reste donc «arbitraire et illégale». Dans sa quête de faire la lumière sur cette mesure et en dénoncer le caractère abusif et arbitraire, M. Keddad est confronté aujourd'hui à l'absence d'un vis-à-vis revendiquant cette décision. «Bien que signée par le directeur de l'établissement, ce dernier reconnaît que c'est par instruction du directeur de la santé publique que cette décision a été prise. Personne ne veut reconnaître avoir pris cette décision et assumer son caractère arbitraire», explique M. Keddad, perdu dans le labyrinthe bureaucratique pour se faire réhabiliter dans son poste. C'est au lendemain du sit-in devant le ministère de la Santé, organisé par l'Intersyndicale, le 29 mai dernier, que M. Keddad a été suspendu. Or, dans l'exposé des motifs de la suspension, la décision fait référence à une faute professionnelle du 4e degré et à un abandon de poste, ce que le syndicat rejette en bloc : «M. Keddad n'a commis aucune faute professionnelle. C'est pour avoir participé à une activité syndicale qu'il a été suspendu.» Une dizaine de syndicats autonomes relevant des secteurs de la santé, de l'éducation et de l'enseignement supérieur ont tenu une réunion, hier, pour fixer le calendrier des actions de protestation. Ainsi, les syndicats autonomes décideront d'un plan de plusieurs actions en commun afin d'exiger «le respect des libertés syndicales» et «l'arrêt de la chasse aux syndicalistes». «La suspension de M. Keddad est ‘‘la mesure de trop'' qui signe le mépris envers les syndicalistes issus des formations autonomes pour étouffer toute forme de lutte et de contestation». Les syndicats autonomes interpellent le président de la République pour la concrétisation de ses promesses d'ouverture et la protection des acquis du pluralisme.