Après la poussière de l'été provenant des monticules de terre, des crevasses et des routes dégradées, suite aux affaissements dus au creusage des conduites de gaz, les habitants d'Aït Sidi Amar Oulhadj, dans la commune de Bouzeguene, se préparent à vivre un hiver des plus durs dans la boue. Dans une déclaration signée par le comité de village, les habitants de la localité ne savent plus à quel saint se vouer après qu'ils aient épuisé toutes les démarches nécessaires auprès de l'ensemble des autorités, sollicitant la poursuite des travaux de raccordement au gaz de ville.La STGE, entreprise chargée des travaux de raccordement, a plié bagages, laissant le village dans une profonde désolation. Les travaux sont faits à moitié, signalent les villageois, mais sans l'impératif contrôle du pourvoyeur de fonds de financement du projet, qu'est Sonelgaz. Selon la déclaration du comité de village, tout le travail a été bâclé, citant notamment des branchements inachevés, des conduites placées à une profondeur d'à peine 25 cm, alors que les normes exigent 75 cm. Sur ce point particulièrement, les villageois interpellent les responsables de la direction de wilaya des mines et de l'industrie (DMI) pour intervenir par quelque expertise à même de rassurer la population. Selon les mêmes habitants, l'entreprise aurait déménagé pour prendre d'autres projets plus intéressants. «Pourtant, les ouvriers de l'entreprise en question ont bénéficié de tous les moyens nécessaires pour leur faciliter le travail, avec un lieu d'hébergement adéquat, un parc pour le matériel et une restauration digne d'un centre hôtelier», font-ils remarquer. Se sentant abandonnés, les villageois se préparent, indiquent-ils, «à une action locale d'envergure afin d'arracher nos droits». D'autres chantiers de raccordement au gaz naturel dans le même secteur de la commune de Bouzeguene connaîtraient une situation similaire de délaissement.