Trésorier du CSA amateur sortant du Mouloudia d'Oran, Bessol Abdallah est candidat à la présidence. Il dévoile certaines vérités et raconte le parcours du combattant qu'il a entamé avant de déposer sa candidature. -Vous êtes candidat à la présidence du CSA/MCO, mais apparemment, il y aurait des obstacles... Il y a d'abord une manœuvre malsaine. Je viens d'être informé que volontairement, depuis un mois, le procès-verbal du conseil d'administration (CA) désignant Djebari Youcef à la tête du SPA n'a pas été enregistré chez le notaire. Une situation qui arrange les deux parties qui s'affrontent au sein du CA. Djebari parce que cela lui permet de se présenter à la présidence du CSA ; ses opposants parce qu'ils attendent qu'il remplisse les conditions qui lui ont été imposées avant de le reconnaître comme président de la SSPA. Un des services de la DJS d'Oran en sait peut-être un peu plus sur cette affaire. -Votre candidature a-t-elle été rejetée ? Je me suis porté candidat parce que j'étais trésorier dans le comité du CSA sortant et parce que je suis persuadé comme tous ceux qui lisent les journaux que Djebari Youcef a été intronisé président de la SSPA et, par voie de conséquence, le poste de président du CSA était vacant. Quant au rejet, effectivement mon dossier n'a pas été accepté, mais j'ai fait un recours en ajoutant la pièce manquante, vendredi, par fax au directeur de la DJS d'Oran. A mon avis, tout va rentrer dans l'ordre dimanche. Par contre, rien n'a été fait pour informer les membres de l'AG de l'heure des élections. Heureusement que le bouche à oreille est en train de fonctionner et il y a une saine mobilisation. On m'annonce une participation record. -Donc, vous êtes candidat ? Je le suis. Mais je me dois de dénoncer le comportement inadmissible et irresponsable du président de la commission de candidature qui a volontairement fermé le siège du club durant deux jours. J'ai fait le guet mardi et mercredi pour finalement déposer mon dossier à trente minutes de la clôture du dépôt de candidature. Entre-temps, je m'étais rendu à la DJS pour signaler cette bêtise. Des candidats honnêtes, écœurés par ces méthodes ont préféré renoncer. A mon avis, cette commission est illégale parce que son président est un salarié dans un des magasins de Djebari et il y a un conflit flagrant d'intérêt. Naturellement, il appartient à la DJS où à l'AG d'intervenir. -Mais cette commission de candidature n'a-t-elle pas été désignée par l'assemblée générale ? Je ne dis pas le contraire. Mais ce qui m'interpelle, c'est qu'il n'y avait que 27 membres présents sur les 150 que compte l'assemblée. La crise est là. C'est l'une des raisons pour lesquelles les sages du club m'ont demandé de me présenter à la présidence du CSA. Ils pensent surtout à la formation des jeunes qui doivent être demain le réservoir de toutes les disciplines sportives à Oran, notamment le football, le handball, l'athlétisme, la boxe… Ils veulent éviter les dettes à l'avenir. Ils exigent que l'on honore nos chouhada et que l'on respecte ceux qui ont porté les couleurs du club. Ils exigent un siège digne. Ce sont ces objectifs qu'ils m'ont fixés. -Etes-vous confiant pour décrocher la présidence du CSA ? Plus que jamais. Mon désir est de tourner la page du Mouloudia et de rassembler toutes les compétences. Une nouvelle génération doit reprendre le flambeau sous le signe du bénévolat. Je terminerai par les propos d'un sage qui a connu mon père, fondateur du Mouloudia : «Regarde ceux qui ont fait du mal au Mouloudia, la malédiction les a tous frappés. Regarde bien !» -Et que ferez-vous si votre recours n'est pas accepté par la DJS ? Cette idée ne m'effleure même pas l'esprit. Je suis un battant. Le directeur de la DJS est très pointilleux pour ce qui est du respect de la réglementation, m'a-t-on appris et je reste confiant. Mais comme tout est du domaine du possible, je resterai au service du Mouloudia. En revanche, je peux vous dire que mon adversaire joue gros. Il risque de tout perdre. Je profite pour lancer un appel aux membres de l'AG afin que les élections se déroulent dans une ambiance sereine.