Les membres de l'association d'aikido de Bouarfa crient leur colère depuis que leur activité sportive a été brutalement et subitement interdite. Cela date depuis près d'une quinzaine de jours, et ce, depuis que l'APC de Bouarfa en collaboration avec la daïra de Blida ont logé une famille dans leur salle d'entraînement sise à la maison des jeunes Mohamed Nehab. Sur les lieux, cette salle est devenue un véritable lieu de résidence. Le père du recasé qui garde les lieux nous dira que les autorités ont promis à son fils de le reloger dans les meilleurs délais. «Nouveau marié et prochainement papa, il vivait dans les bidonvilles de la cité Driouche», dit-il. Selon notre interlocuteur, les autorités leur ont promis aussi que dans les pires conditions, ils les logeront dans une école primaire. Cela ne résout en aucun cas le problème des aikidokas lésés par cette décision soudaine. «Etre privés de notre salle d'entraînement est inacceptable, déclare Moncef, entraîneur et fondateur de l'association. Nous étions en pleine préparation pour les examens de passage de niveau pour les 50 élèves, dont 18 enfants». Après plusieurs tentatives pour convaincre les autorités locales de déloger cette petite famille, ces sportifs interpellent le wali de Blida pour leur trouver une solution. Signalons que la maison de jeunes Mohamed Nehab de Bouarfa s'est transformée durant les derniers mois en un logis pour huit familles. Leurs maisons se sont effondrées durant la vague de froid et les fortes neige. Mais les responsables de l'APC et de la daïra de Blida tardent à les reloger. Ces derniers n'ont eu que de fausses promesses pour apaiser les esprits. Nous avons tenté à maintes reprises de les joindre, mais sans succès. Entre-temps, les aikidokas de Bouarfa rangent leurs tenues et se roulent les pouces, en attendant des jours meilleurs.