Les neuf familles recasées dans la structure en chantier du nouveau centre culturel d'El Ançor ont reçu, avant-hier, une décision d'expulsion les intimant d'évacuer les lieux dans les 72 heures. Pour rappel, ces familles ont été recasées par le chef de Daïra dans ce centre, après que les domiciles de ces derniers aient été gravement détériorés par les intempéries qu'a connues la commune. La protection civile a émis plusieurs procès verbaux révélant que « la structure peut s'effondrer à n'importe quel moment et que les habitants sont en danger », relève-t-on dans les PV de la protection civile. Ces familles habitaient l'ancienne ferme coloniale, dite communément « Haouch Justo ». Les plafonds et les balcons du 1er étage se sont écroulés pendant les intempéries. Cet arrêté d'expulsion est tombé comme un couperet sur les familles. « Nous sommes dans ce centre entassés pêle-mêle, avec plusieurs couples par chambre de quelques mètres carrés et sans sanitaires. Tous les responsables nous ont promis de trouver une solution à notre calvaire. Nous ne pouvons retourner dans nos maisons en ruines. Il s'agit de la vie de nos enfants. Nous resterons là sans céder le moindre pouce », déclarent les membres de ces familles. Quant aux responsables, ils déclarent que les sinistrés sont des squatters qui retardent les travaux du centre culturel. « Leur évacuation est une condition sine qua non pour continuer le chantier dont la date de réception est retardée à cause de ce squat ». Mais, les habitants réfutent l'(idée qu'ils soient des indus occupants puisque c'est par décision du chef de Daïra de Aïn El Türck qu'ils étaient recasés dans le centre. Aussi, ils ont des actes de propriété appropriés de leurs maisons de haouch Justo. Enfin, ils sollicitent le P/APC pour qu'il les reloge dans la vingtaine de logements sociaux qui restent inoccupés depuis plusieurs années.