L'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, a appelé hier toutes les factions politiques, y compris les rebelles et le mouvement sudiste, à participer au dialogue national, prévu en novembre dans le cadre de la transition au Yémen. «Des contacts ont été pris avec toutes les parties pour participer au dialogue national. Il y a maintenant un accord pour faire démarrer la phase préparatoire du dialogue», a indiqué à la presse M. Benomar au terme de sa mission de deux semaines au Yémen. Le dialogue national prévu par un accord ayant permis le départ, en février, de l'ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, après un an de contestation de son régime, «doit démarrer en novembre», a-t-il précisé. S'agissant d'une éventuelle participation du mouvement sudiste qui réclame l'autonomie du Sud (ayant fusionné avec le Nord en 1990), il a assuré que «plusieurs courants du mouvement (sudiste) avaient accepté de participer au dialogue, même s'ils avaient présenté des demandes» spécifiques. Par contre, «le courant du mouvement sudiste dirigé par Ali Salem Al Baïd (ancien vice-président yéménite) refuse de prendre part au dialogue», a-t-il fait observer, affirmant que les contacts se poursuivraient avec ce courant séparatiste. Le processus politique, engagé sous la houlette du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a succédé à Ali Abdallah Saleh, «a enregistré beaucoup de progrès», a estimé l'émissaire de l'ONU. Et M. Benomar de se déclarer résolument «optimiste» sur la transition avec le lancement attendu du dialogue national qui doit réunir tous les acteurs de la vie politique au Yémen, y compris le Mouvement pour l'autonomie du Sud dans le but de sortir le pays de la crise politique par l'élaboration d'une nouvelle Constitution et la préparation d'élections générales en 2014.