Le Front Polisario a clôturé, avant-hier, son université d'été organisée à Boumerdès depuis le début de ce mois de juillet. Le discours de clôture a été prononcé par le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, qui a appelé la communauté internationale à plus d'efforts pour «libérer les territoires sahraouis de la domination marocaine». Il a insisté sur le fait que la lutte pacifique pour l'indépendance de son pays se poursuivra avec la même détermination et se diversifiera selon les besoins. Il considère l'université d'été de cette année comme «une halte d'évaluation, mais aussi un hommage aux héros détenus dans les prisons marocaines, parmi eux le groupe de Gdaimi et Dakhla qui se trouvent à Aït Mellal où ils subissent le racisme, la torture et des menaces diverses, dont celle d'être traduits devant des tribunaux militaires». «Cette manifestation est une action de solidarité et de soutien aux militants, mais aussi de dénonciation de la répression», a-t-il ajouté. Dans le même registre, le président de la RASD dénonce les «pressions et l'injustice qu'a subies la famille de Saïd Dember, tué par les autorités marocaines et dont le corps n'a pas été remis à sa famille». Par toute une série de «développements dangereux constatés ces derniers mois, dont l'occupation militaire illégale de territoires sahraouis, la recrudescence d'actes de violence, les harcèlements et les intimidations, le royaume chérifien vise à épuiser la résistance. Mais il se trompe», a déclaré M. Abdelaziz. Et de commenter : «Par sa décision d'arrêter de coopérer avec l'envoyé de l'ONU, Christopher Ross, le Maroc confirme qu'il n'est pas seulement en conflit avec les Sahraouis, mais qu'il méprise toute la communauté internationale.» Le représentant du peuple sahraoui a déclaré que d'habitude, des Etats, prompts à dénoncer la moindre atteinte aux droits de l'homme dans d'autres régions du monde, agissent malheureusement avec la même célérité pour protéger le Maroc. Pourtant, le cas du Sahara occidental est un cas de colonisation. Pour lui, la communauté internationale doit agir et le Conseil de sécurité de l'ONU a le devoir de refuser toute sorte de pression et d'obliger le Maroc à se soumettre à la réglementation et à la législation onusienne.