Le président de le Rasd a appelé l´ONU à garantir la sécurité des citoyens dans les territoires sahraouis occupés. La condamnation, mercredi dernier, de 14 militants sahraouis continue de susciter des réactions de désapprobation. Ses organisations de défense des droits de l'homme, à l'image de Human Rights Watch, Amnesty International, ainsi que d'autres associations européennes et même marocaines, considèrent que la condamnation injuste de ces militants est une atteinte flagrante aux droits humains. Dans un communiqué rendu public hier, Amnesty International a dénoncé l´arrêt de condamnation de quatorze militants sahraouis, prononcé par le tribunal de l´occupation marocaine à Laayoune, mettant «en doute la justesse de ce procès». A commencer par les condamnés eux-mêmes qui ne reconnaissent pas l'autorité, et par là-même le verdict illégal du tribunal d'El Ayoun, toute la communauté internationale condamne et met en doute le tribunal «sur mesure» mis en place par les autorités marocaines. Le chef de l´Etat sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé l´ONU à garantir la sécurité des citoyens dans les territoires sahraouis occupés. Comme il a lancé un appel aux gouvernements et aux organisations des droits de l´homme partout dans le monde à «exercer toutes les pressions sur le gouvernement marocain, afin de libérer immédiatement tous les prisonniers politiques sahraouis qui purgent des peines de détention arbitraires ou ceux qui croupissent dans les geôles marocaines sans jugement». Le président de la Rasd a indiqué que l´enlèvement et la détention de ces prisonniers sahraouis «sont illégaux et n´ont aucun fondement juridique», ce qui appelle logiquement et de toute urgence à leur libération «sans conditions». L'argument brandi par M.Abdelaziz est que ces détenus n´ont commis aucun délit sauf qu´ils ont réclamé par des moyens pacifiques et légaux l´exercice du peuple sahraoui de son droit à l´autodétermination, un droit qui lui est garanti par l´ONU depuis les années soixante et le respect des droits les plus élémentaires, a-t-il précisé. Par ailleurs, dans un message adressé à Kofi Annan, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a encore une fois tiré la sonnette d'alarme, quant aux agissements des forces de sécurité marocaines. En effet, d'après lui, 500 militaires, à bord de six autobus et de plusieurs voitures légères, ont été infiltrés par les autorités marocaines dans la nuit du 13 décembre 2005 dans des villes sahraouies occupées. Des pratiques qui ont amené les autorités sahraouies à demander l'intervention de la communauté internationale. Ainsi, le Premier ministre sahraoui, M.Abdelkader Taleb Oumar, a invité la communauté internationale «à s´enquérir de la situation des droits de l´homme au Sahara occidental et à préserver la paix et la stabilité menacées par le déploiement intense de soldats marocains en civil dans la capitale occupée El Ayoun», rapporte l´agence de presse sahraouie SPS. Le Premier ministre sahraoui a souligné que «l´intransigeance du Maroc qui persiste dans le refus de souscrire à la légalité internationale» a entraîné la «situation préoccupante» qui prévaut actuellement dans les territoires occupés du Sahara occidental. Il a également appelé, au cours d´une rencontre avec une délégation italienne dirigée par le président du Comité de solidarité avec le peuple sahraoui à Rome, M.Maurizio Marani, "à faire respecter les résolutions des Nations unies pour le règlement du conflit au Sahara occidental". Il est utile de rappeler que la condamnation des 14 militants sahraouis intervient au moment où le royaume chérifien est pressé par la communauté internationale, de cesser d'entraver le processus d'autodétermination du peuple sahraoui.