Dans ce site de baraquements, situé à proximité de la voie ferrée et à la lisière de la commune de Bourouba, les habitants tentent de survivre dans un cadre de vie difficile, frôlant l'insupportable. Au bidonville Felloudja, dans la commune d'El Harrach, l'été est synonyme de tous les risques. Aux odeurs nauséabondes, à la saleté ambiante et aux insectes nuisibles, s'ajoute la crainte des reptiles, nombreux dans les lieux en cette période de l'année. «A tout moment, l'on peut tomber face à face avec un serpent, à l'extérieur ou au l'intérieur même de la maison», fait savoir un jeune habitant rencontré sur place. «Les petits enfants et les femmes paniquent constamment, été comme hiver, nous sommes continuellement menacés par les aléas de la nature et le laisser-aller des responsables», ajoute notre interlocuteur. Dans ce site de baraquements, situé à proximité de la voie ferrée et à la lisière de la commune de Bourouba, les habitants tentent de survivre dans un cadre de vie difficile, frôlant l'insupportable. Une situation aggravée, indiquent les résidants, par la présence, d'un côté, d'un oued puant et pollué et d'un autre, des amas d'ordures éparpillés et abandonnés sur la voie publique. «Les responsables locaux sont au courant, mais ne viennent jamais faire le ramassage. A croire que nous ne sommes pas des résidants de la commune», regrette notre le jeune. «Nous avons effectué à plusieurs reprises des opérations de nettoyage, nous avons dégagé des quantités importantes de débris et de déchets, mais jusqu'à quand ? Les autorités doivent accomplir leur travail et accorder le même intérêt à tous les quartiers de la municipalité», indique un autre citoyen, sans cacher sa colère. Des habitants de ce bidonville, composé de près de 200 baraques, affirment qu'il n'est pas facile de faire le Ramadhan sous les tôles de zinc. «Nous sommes continuellement étourdis par la chaleur, les personnes âgées et les petits enfants souffrent énormément, en ce mois de Ramadhan et le pire est à craindre», indique un autre citoyen. En fait, ce quartier anarchique est raccordé aux réseaux d'électricité et d'eau. Les premiers résidants disposent de «compteurs», alors que les nouveaux venus ont dû recourir au piratage. Il n'empêche que les conditions de vie dans ce site précaire sont parfois «inhumaine». «Il y a quelques mois, une crue de l'oued a failli emporter une partie du site, heureusement qu'il n'y a pas eu de pertes humaines», révèle un citoyen. «Les autorités publiques sont venues, elles ont effectué quelques travaux mais sans plus !» «L'unique solution consiste en notre relogement, on ne peut plus rester ici», dira notre interlocuteur. «Nos enfants sont exposés à tous les dangers. L'insécurité est totale», indique-t-on. Plusieurs citoyens, ont relevé que leur cité est «enclavée», quoi qu'elle soit située géographiquement en pleine capitale. Un sentiment empiré par l'absence de ligne de transport des voyageurs. Ce bidonville, indiquent les habitants, est desservi uniquement pas les taxis clandestins.