La société chargée des travaux de construction du lycée a fini les travaux de fondations et entamé la réalisation des poteaux des immeubles. Le lycée en chantier à El Hamiz, dans la commune de Dar El Beïda, rétrécit et est carrément privé de cour de récréation, pourtant incluse dans le plan de réalisation.Des citoyens ont exprimé leur appréhension quant au grand retard enregistré, mais surtout au sujet de l'éventuelle réduction de la superficie de cette infrastructure éducative. Le problème, expliquent des habitants, est le grand retard dans le relogement des habitants des baraques situées au sein même du site accueillant le projet du lycée. La société chargée des travaux de construction du lycée, a-t-on constaté, a fini les travaux de fondations et entamé la réalisation des poteaux des immeubles, sans pour autant étendre le chantier 30 m en avant, ce qui nécessitera la démolition des baraques, expliquent des résidants. «Le problème n'est pas nouveau, les autorités de la wilaya d'Alger ont été avisées, mais aucune décision n'a encore été prise.» Des résidants ont exprimé leur indignation suite à l'absence de réaction de la part des responsables concernés. «Il est temps d'en finir avec ce problème. Des centaines de familles souffrent le martyre dans ces bidonvilles et autant d'élèves sont obligés à se déplacer dans les municipalités environnantes pour étudier», raconte un père de famille. Selon lui, la solution est simple : «Les autorités publiques sont appelées à démolir les bidonvilles et à reloger leurs occupants, puis accélérer les travaux de construction du lycée et ne pas recourir à son rétrécissement», plaide-t-il. L'autre casse-tête qui intrigue les habitants d'El Hamiz est le grand retard accusé dans les travaux. «Le chantier a été entamé depuis près de deux ans ; hélas, il n'a toujours pas pris forme. Je crains qu'il ne soit pas réceptionné à la prochaine rentrée scolaire», s'indigne un autre citoyen. Il est à préciser, par ailleurs, que cette infrastructure est située à proximité du bidonville du Stade, une cité précaire constituée de plus de 550 baraques.Les résidants affirment qu'ils souffrent dans leur cabane suffocante. «Les bidonvilles existaient avant même la réalisation des nouvelles constructions. Les autorités locales ont attribué des lots de terrain, des gens ayant pignon sur rue sont venus et ont réalisé des villas et des commerces, alors que nous, nous continuons à nous morfondre dans nos baraques de fortune.» Qu'en est-il des promesses de relogement ? Il y en a déjà eu, affirment-ils. «Le maire nous a expliqué que nous serons relogés dans le cadre du programme du président de la République», indique notre interlocuteur, ajoutant : «Nous sommes résignés à patienter.» Pourtant, c'est leur vie qui est en danger. «Mercredi dernier, un grand arbre est tombé sur ma baraque, il a démoli un mur et a failli décimer toute ma famille. Heureusement que les enfants étaient dehors», raconte-t-il. Pour continuer à survivre dans cette cité entourée de belles villas de trois à quatre étages, les habitants ont procédé au raccordement illégal aux réseaux de l'eau et de l'électricité. «Nous avons saisi les services de Sonelgaz et de Seaal pour nous raccorder légalement. Face à leur refus, nous sommes obligés de recourir au piratage», explique-t-on. «Nous sommes prêts à payer, il n'ont qu'à nous alimenter comme tous les Algériens», conclut un jeune habitant.